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La réunion Copé-Fillon aboutit sur un accord

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Après un mois de crise, l'UMP voit le bout du tunnel. Jean-François Copé et François Fillon sont tombés d'accord lors de leur sixième tête-à-tête, lundi soir à l'Assemblée. Zoom sur cet accord en sept points.

La sixième rencontre aura été la bonne. Après un mois de crise à l'UMP, Jean-François Copé et François Fillon sont tombés d'accord, lundi soir à l'Assemblée. Une heure de tête-à-tête dans une ambiance apparemment réchauffée. "L'échange s'est très bien passé", faisait en effet valoir l'entourage Copé à l'issue de l'entretien.

>> A noter : Jean-François Copé sera l'invité de BFMTV mardi à 8h35.

Cet accord, officialisé par un communiqué commun dans la soirée, vise à "jeter les bases d'une profonde réforme des statuts et du règlement intérieur de l'UMP", selon le texte signé par les deux protagonistes.

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Un accord en sept points

François Fillon devant se rendre a une réception ce lundi soir, l'entretien entre les deux hommes s'est achevé vers 19h15. Mais les deux équipes on travaillé à la finalisation de l'accord, dont le texte sera présenté mardi au Bureau politique statutaire.

Les deux parties sont ainsi tombées d'accord sur un calendrier pour le nouveau vote -le principal point d'achoppement des précédentes rencontres- qui devrait avoir lieu à la rentrée.

Ainsi, "une nouvelle élection à la présidence de l'UMP aura lieu au plus tard avant la reprise de la session parlementaire ordinaire d'octobre 2013 et sera précédée d'une campagne électorale, qui devra se dérouler dans l'inter-session" qui s'écoule du 1er juillet au 30 septembre. Le premier tour pourrait avoir lieu mi-septembre.

Une direction collégiale pour l'UMP

Une Haute autorité d'organisation du scrutin doit également être créée tout comme un comité de rédaction des statuts. Enfin, l'UMP sera dirigé de manière collégiale. Concrètement, Jean-François Copé reste président de l'UMP, avec Luc Chatel comme vice-président délégué et Michèle Tabarot comme secrétaire générale, mais il sera entouré de proches de François Fillon dans une nouvelle équipe dirigeante mêlant des parlementaires des deux parties. Cette nouvelle équipe dirigeante sera installée avant le 15 janvier, selon le communiqué.

Quant à Jean-François Copé, il se mettra en "réserve" de la présidence le temps de la campagne officielle pour le nouveau vote mais gardera le titre de président de l'UMP jusqu'au jour du scrutin.

Le R-UMP en place jusqu'en janvier

Ces points acquis, reste la question du Rassemblement-UMP, le parti dissident fondé par François Fillon début décembre. Jean-François Copé a réclamé sa dissolution en cas d'accord, le R-UMP devrait donc être enterré très prochainement. Toutefois, pour des questions techniques liées aux salaires des permanents du groupe R-UMP, il restera en place jusqu'en janvier.

>> A lire aussi : "Il n'y a pas de victoire, il y a une sortie de crise", estime Jérôme Chartier.

Cet accord signe donc la sortie de crise de l'UMP, mais pas seulement. Jean-François Copé et François Fillon ont payé très cher ce bras de fer qui les oppose depuis le 18 novembe dernier : de leur popularité d'abord, en chute libre dans les sondages, mais également de leur crédibilité jusque dans leurs propres rangs, avec la création d'un mouvement de députés "non-alignés" prônant le dialogue et un nouveau vote au printemps 2013 et l'initiative de Bernard Accoyer, également en faveur d'un nouveau vote.

Lundi soir, le chaos semble donc se dissiper. "François Fillon et Jean-François Copé conviennent que cet accord ne rend plus nécessaire l'initiative visant à consulter les parlementaires sur la sortie de crise", justement prévu mardi. Et, signe que la hache de guerre est enterrée, Jean-François Copé et François Fillon renoncent à toute action en justice. La page est bien tournée.

Sandrine Cochard avec Damien Fleurot