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UMP : une sortie de crise sans Sarkozy ?

Nicolas Sarkozy n'aura pas réussi à dénouer la crise qui a divisé l'UMP.

Nicolas Sarkozy n'aura pas réussi à dénouer la crise qui a divisé l'UMP. - -

Si elle se concrétise, la sortie de crise à l'UMP aura été obtenue sans son ancien leader Nicolas Sarkozy, qui a échoué deux fois à dénouer le conlit entre Jean-François Copé et François Fillon.

Nicolas Sarkozy aurait pu être le sauveur de son parti, mais la crise à l'UMP se sera finalement dénouée sans lui. "Nicolas Sarkozy n'a pas réussi à être le sauveur de son parti. Ca va faire réfléchir car il n'apparaît plus comme indispensable. Il bénéficie encore d'une aura considérable auprès des militants mais il a perdu la main sur l'appareil", analyse Christian Delporte, spécialiste d'histoire politique.

Si un accord est acté lundi soir entre les deux protagnistes, Jean-François Copé et François Fillon, ce sera "davantage grâce à la médiation de Jean-Pierre Raffarin, qui espère récupérer la présidence du Sénat" en septembre 2014 "qu'à "Alain Juppé ou à Nicolas Sarkozy", juge-t-il, alors que le tête-à-tête entre Jean-François Copé et François Fillon s'est achevé lundi vers 19h15.

L'ultimatum de Sarkozy

Dimanche soir, un ancien ministre s'est certes répandu pour assurer que la médiation avait été "un travail collectif" et que le très sarkozyste Brice Hortefeux avait lui aussi été à la manoeuvre, sous-entendu sur demande expresse de Nicolas Sarkozy. Mais l'affirmation a fait sourire dans les deux camps.

Fin novembre, "excédé" par la crise à l'UMP, Nicolas Sarkozy avait lancé, via des messages distillés par des proches, un ultimatum aux deux hommes pour les forcer à négocier un accord. Les rivaux avaient alors repris contact mais ces tête-à-tête -cinq en une semaine- ont été infructueux.

Moins d'affluence qu'avant

Aujourd'hui, en privé, François Fillon ne manque pas d'affirmer qu'il s'est définitivement affranchi de la tutelle de Nicolas Sarkozy. "Nicolas Sarkozy s'est retiré de la vie politique" et "il est temps pour l'UMP de réfléchir à trouver son destin elle-même", a-t-il lâché dimanche en appelant à faire "l'inventaire" du sarkozysme.

Quant à Jean-François Copé, qui a mené campagne auprès des militants sur le thème du soutien indéfectible à l'ex-président, il semble désormais plus sobre dans l'affichage de son sarkozysme. Interrogé récemment en petit comité sur le degré d'influence de Nicolas Sarkozy sur l'UMP, il a admis que "ce n'est plus tout à fait la même chose" qu'avant.

A.K. avec AFP