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Les Républicains

Immigration: Retailleau annonce que LR ira aux consultations mais "le gouvernement se moque du monde"

Le président des sénateurs LR Bruno Retailleau, le 15 mars 2023 au Sénat à Paris

Le président des sénateurs LR Bruno Retailleau, le 15 mars 2023 au Sénat à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Alors que le gouvernement a annoncé vouloir reprendre les concertations autour du projet de loi sur l'immigration, le patron des sénateurs LR s'est agacé mais a assuré que son parti y participerait.

Les Républicains participeront "bien sûr" aux consultations sur l'immigration que compte mener le gouvernement même si celui-ci "se moque du monde", a affirmé le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau ce samedi au Parisien.

"Ce texte n'en finit plus d'être programmé, déprogrammé puis reprogrammé!" s'est-il agacé, répétant sa conviction que "l'immigration est l'angle mort du macronisme" car "on ne peut pas vouloir à la fois expulser plus de clandestins et régulariser plus d'illégaux".

Élisabeth Borne a demandé mardi au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin de relancer des "concertations" pour présenter "en juillet" un projet de loi sur l'immigration en Conseil des ministres, en vue d'un examen parlementaire à l'automne.

Bruno Retailleau a aussi précisé le calendrier des deux textes que Les Républicains comptent présenter sur le sujet, et qui seront déposés "d'ici une quinzaine de jours".

Un appel à être "idéologiquement fort" chez LR

"Nous voulons la fermeté à tous les étages, pour restreindre les conditions de l'immigration familiale, expulser tous les délinquants étrangers, exiger que les demandes d'asile soient déposées à l'extérieur, mais aussi retrouver notre souveraineté juridique", a-t-il expliqué.

Alors que LR s'est profondément divisé lors de la réforme des retraites, Bruno Retailleau a par ailleurs estimé que le président du parti Eric Ciotti "devra trancher" sur le cas du député Aurélien Pradié, en pointe de la fronde, et son éventuelle exclusion du groupe voire du parti.

"Lorsqu'on est numériquement faible, il faut être idéologiquement fort", a-t-il estimé, jugeant inacceptable "que sur chaque sujet, certains prennent systématiquement le contrepied pour leur gloriole personnelle".

L.D. avec AFP