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Guerre en Ukraine: Éric Ciotti votera l'accord bilatéral de sécurité et tacle "l'ambiguïté" du RN

Le président du parti Les Républicains, Éric Ciotti, le 19 décembre 2023 à l'Assemblée nationale

Le président du parti Les Républicains, Éric Ciotti, le 19 décembre 2023 à l'Assemblée nationale - LUDOVIC MARIN / AFP

À quelques heures des débats sur la situation en Ukraine et l'accord de sécurité franco-ukrainien, le président du parti Les Républicains annonce qu'il votera pour celui-ci. Il tacle l'"ambiguïté" du RN, qui a prévu de s'abstenir.

"Nous avons un devoir de solidarité avec l'Ukraine". Le président de LR, Éric Ciotti, indique ce mardi 12 mars sur Sud Radio qu'il votera pour l'accord de sécurité franco-ukrainien, objet central des débats dans l'après-midi à l'Assemblée nationale sur la situation du pays en guerre avec la Russie.

Conclu lors d'une visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky à Paris le 16 février dernier, cet accord prévoit notamment que la France fournisse jusqu'à 3 milliards d'euros de soutien supplémentaire en 2024, contre 1,7 milliard d'euros en 2022 et 2,1 milliards d’euros en 2023.

Contre une adhésion de l'Ukraine à l'UE

"Le peuple ukrainien est extraordinairement courageux dans ce combat, donc il faut le soutenir", plaide Éric Ciotti. Tout en faisant valoir son opposition à une entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne dans l'immédiat. En dépit donc de ce qui est inscrit dans le texte de l'accord disponible sur le site de l'Élysée: "le Participant français réaffirme son intention de soutenir pleinement l'objectif d'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne."

"Nous avons des régimes, des situations économiques qui sont totalement incompatibles aujourd'hui", se justifie Éric Ciotti, affirmant néanmoins son soutien à "une aide logistique et militaire".

"Un simple moyen de campagne électorale"

Le vote à l'issue du débat étant non contraignant pour le gouvernement, il n'aura aucune incidence sur l'accord franco-ukrainien. Mais la majorité pourrait profiter de la séquence pour mettre la Guerre en Ukraine au cœur du débat. Et renvoyer le Rassemblement national à son rapport à la Russie, après avoir multiplié les salves sur ce sujet ces derniers jours, en plein démarrage de la campagne des européennes.

Comme il l'avait déjà fait, Éric Ciotti accuse le président de la République de faire d'un "sujet aussi grave" un "simple moyen de campagne électorale". Pour autant, le député des Alpes-Maritimes ne se prive pas pour tacler le RN, qui a annoncé qu'il s'abstiendrait sur le texte.

"L'abstention est une forme d'ambiguïté par nature. On voit bien que dans ce débat, le RN est gêné", glisse-t-il. Avant de cibler des positions "pas forcément similaires" entre Jordan Bardella et Marine Le Pen.

Une allusion aux propos tenus par le président du RN en février 2023 dans L'Opinion. Ce dernier avait évoqué une "naïveté colective à l'égard des ambitions collectives de Vladimir Poutine", avant que Marine Le Pen ne publie une lettre le lendemain dans laquelle elle prennait ses distances avec ce changement de ton.

Baptiste Farge