BFMTV
Reconquête

Adhésion à l'UE, envoi de troupes... Marion Maréchal évoque des "lignes rouges" dans le soutien à l'Ukraine

La vice-présidente de Reconquête, Marion Maréchal, sur RMC-BFMTV le 12 mars 2024

La vice-présidente de Reconquête, Marion Maréchal, sur RMC-BFMTV le 12 mars 2024 - BFMTV

Marion Maréchal a évoqué ce mardi sur BFMTV-RMC les "lignes rouges" de Reconquête dans le soutien à l'Ukraine, parmi lesquelles l'adhésion du pays à l'UE et l'envoi de troupes occidentales sur le territoire en guerre avec la Russie.

La tête de liste du parti Reconquête pour les élections européennes Marion Maréchal évoque ses "lignes rouges" dans le soutien de la France à l'Ukraine. La vice-présidente de Reconquête a dit sur BFMTV-RMC ce mardi 12 mars souhaiter "que la France puisse accompagner l’Ukraine dans sa reconstruction" et "que l’Ukraine puisse défendre ses frontières, sa souveraineté".

"Maintenant, il y a selon moi des lignes rouges", a-t-elle ajouté.

Marion Maréchal s'oppose ainsi à l'intégration de l'Ukraine à l'Union européenne, car sa participation au marché commun "signerait littéralement la mort de notre agriculture pour des raisons de concurrence déloyale dont on voit déjà les effets aujourd’hui par exemple sur la volaille". L'Ukraine est candidate à l'adhésion à l'UE depuis 2022. Le poulet ukrainien, élevé dans d'immenses fermes aux faibles coûts de production, est moins cher que le poulet des pays de l'UE et depuis le printemps 2022, pour soutenir l'Ukraine, le pays a été exempté de droits de douane pour ses exportations vers l'Union européenne.

"Pas question" que la France s'engage dans la guerre

Marion Maréchal est également contre l'envoi de troupes en Ukraine, une option qu'Emmanuel Macron a refusé d'exclure "par principe" à l'issue d'une conférence fin février qui a réuni des dirigeants de pays alliés de l'Ukraine, essentiellement européens.

"Il n’est pas question que la France mette le doigt dans l’engrenage d’une participation directe à une guerre, qui serait potentiellement un engrenage nucléaire", a-t-elle déclaré ce mardi.

"Si on peut bien sûr souhaiter la victoire de l’Ukraine, l’aider dans la mesure du possible, ce n’est pas non plus à la France, on peut le déplorer mais c’est ainsi, de faire cette guerre à la place de l’Ukraine", a poursuivi la candidate aux élections européennes.

Troupes au sol en Ukraine: Macron isolé parmi ses alliés Européens
Troupes au sol en Ukraine: Macron isolé parmi ses alliés Européens
18:00

Elle a fustigé la stratégie d'Emmanuel Macron, jugeant qu'il "se lance dans des aventures irréfléchies sur le plan diplomatique" et "semble vouloir instrumentaliser la question ukrainienne" dans la campagne européenne, pour "créer des clivages".

Un vote sur l'Ukraine à l'Assemblée nationale

L'Assemblée nationale doit se prononcer ce mardi sur la stratégie d'aide à l'Ukraine lors d'un débat et d'un vote symbolique. Le Premier ministre Gabriel Attal doit y présenter l'accord de sécurité franco-ukrainien du 16 février. Conclu pour une durée de dix ans, il comprend un renforcement de la coopération militaire, en particulier dans les domaines de l'artillerie et de la défense aérienne. Pour Marion Maréchal toutefois, "on ne peut pas s’engager sur 10 ans" dans ce domaine.

Une ligne similaire à celle du Rassemblement national: le groupe de Marine Le Pen "s'abstiendra" lors du vote, a annoncé son président Jordan Bardella, évoquant des "lignes rouges" parmi lesquelles l'envoi de troupes au sol et l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan et à l'Union européenne.

Sophie Cazaux