Fillon ne reviendra pas sur le non-cumul des mandats
C'est une mesure très critiquée à droite. Mais non, il ne touchera pas au non-cumul des mandats. François Fillon, candidat de la droite à l'élection présidentielle, a assuré ce samedi qu'il ne reviendrait pas sur la loi interdisant à partir de cette année le cumul des mandats, en dépit des critiques de parlementaires de son camp.
"Comment nos concitoyens pourraient-ils comprendre que nous nous occupions de nous-mêmes au lieu de nous occuper d'eux?", a demandé François Fillon lors de son discours d'investiture. "Ce serait un bien mauvais début de mandat, pour moi comme pour tous les parlementaires de notre majorité", a-t-il dit.
Des députés LR ont affiché ces derniers jours l'espoir de convaincre François Fillon de "changer d'idée" sur le non-cumul des mandats voté par l'actuelle majorité, qui provoque selon eux "une tension" dans leurs rangs.
"Entendons la colère des Français"
A compter de cette année, les parlementaires ne pourront cumuler leur mandat avec la direction d'un exécutif local.
"Entendons aussi les Français quand ils réclament des élus efficaces et disponibles. Entendons leurs interrogations et parfois leur colère face à une démocratie qu'ils jugent lointaine et privilégiée", a lancé François Fillon.
Il a aussi admis que son parti aurait "du mal à parvenir à 50%" de femmes investies parmi les candidats aux élections législatives.
"Une image vieillotte et misogyne"
"Mais ne donnons pas de nous une image vieillotte et misogyne", a-t-il dit. "La parité n'est pas une contrainte. C'est une condition indispensable de l'unité nationale", a-t-il déclaré.