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Les Républicains

Fillon critiqué dans son propre camp par Wauquiez et Estrosi

Critiqué sur le volet social de son programme jusque dans son propre camp, notamment par Laurent Wauquiez, François Fillon a tenté de calmer le jeu chez Les Républicains. Mais en meeting à Nice, le candidat n'a pas été épargné par Christian Estrosi.

François Fillon a tenté mercredi matin de remettre de l'ordre chez Les Républicains, en vain. Le candidat de la droite à l'élection présidentielle a d'abord repris Laurent Wauquiez, le président du parti, qui lui demandait plutôt que "du sang et des larmes", le retour de la défiscalisation des heures supplémentaires.

Défiscaliser les heures supp' "n'aurait aucun sens"

"Il faut que dans le programme de 2017, il y ait ce signal pour la France qui travaille avec le retour de la défiscalisation des heures supplémentaires", a souhaité mercredi matin Laurent Wauquiez sur RTL. Quelques minutes plus tard sur BFMTV-RMC, François Fillon a répondu à cette proposition: "Aujourd'hui ça n'aurait aucun sens".

Bien que critiqué sur le volet social de son programme, le candidat a fermé la porte à cette mesure, portée par Nicolas Sarkozy, mise en place en 2007 puis abrogée en 2012. 

Estrosi se veut "gaulliste social" de la campagne

Ce mercredo soir, nouveau flot de critiques mais cette fois de la part de Christian Estrosi. Au côté de François Fillon, qui tenait un meeting à Nice, le président de la région Paca a mis en garde le candidat:

"On ne gagnera pas sans s'adresser aux millions de Français délaissés", martelant: "Le mot 'social' n'est pas une grossièreté".

A nouveau, c'est le pan social du programme de François Fillon qui dérange jusque dans son propre camp. "Gaulliste social je suis, gaulliste social je resterai" prévient Christian Estrosi, "et j'entends bien faire entendre cette voix dans les mois à venir", poursuit-il. Pourtant, pendant son meeting, le candidat l'a assuré: "Les Républicains font bloc". 

Les mesures du programme santé de François Fillon ont fait l'objet de multiples attaques. Mais le candidat a fait son mea culpa sur son projet de réforme de la Sécurité sociale. Il a redit mercredi sur BFMTV et RMC avoir été "mal compris" sur cette proposition, pour partie "retirée" de son site.

François Fillon a aussi rappelé avoir "lancé un débat avec l'ensemble des responsables de la santé, les médecins". De nouvelles propositions devront émerger "avant la fin du mois de janvier ou début février", a-t-il poursuivi. Auprès de l'AFP, un pilier de la campagne de l'ancien Premier ministre promet: "La campagne Fillon ça va être 'je vais m'occuper des pauvres et de la pauvreté'".

M.L.