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Les Républicains

Fillon à Copé : "jamais, je n'ai cédé aux diktats des sondages"

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L'ancien Premier ministre a envoyé une nouvelle pique à son rival Jean-François Copé en forme de lettre adressée au militants UMP publiée sur le site du Journal du dimanche.

Le débat fut feutré sur France 2, mais la bataille pour la présidence de l'UMP continue. François Fillon a adressé samedi une lettre aux 300.000 militants de l'UMP qui éliront le 18 novembre le président du parti, dans laquelle il dresse notamment un état des lieux alarmant de l'économie française et lance une nouvelle pique à Jean-François Copé.

"Tous les feux sont au rouge"

Dans cette lettre, publiée sur le site du Journal du dimanche, l'ex-Premier ministre estime notamment que le "risque de déclin" de la France "se précise" chaque jour un peu plus. "Tous les feux sont au rouge !" met en garde celui qui a été Premier ministre de 2007 à 2012.

"La croissance est au point mort, le chômage s'amplifie, les entreprises n'investissent plus... En cinq mois, la gauche a démontré son impuissance face à la crise", dénonce François Fillon, fustigeant la "politique anti-entreprise, la politique dépensière où l'impôt est partout et la réforme nulle part". "Devant l'urgence, notre priorité est d'être les premiers opposants de la gauche", estime le candidat à la présidence de l'UMP. "Notre devoir est de ne jamais laisser les socialistes en paix. Il est d'opposer une digue à leurs erreurs et leurs hypocrisies", fait-il valoir.

"Convaincre au-delà de nos rangs"

Pour François Fillon, "la première étape, c'est la reconquête des territoires dès 2014 (aux élections municipales), pour laquelle (il s'engagera) partout aux côtés des candidats". "Nos propositions devront être solides, notre comportement devra être digne, notre force de conviction devra rayonner au-delà de nos rangs : elle devra convaincre les électeurs modérés qui nous ont abandonnés, elle devra convaincre nos concitoyens qui sont abusés par le populisme, elle devra convaincre la jeunesse qui ne croit plus dans la politique", estime-t-il.

"Jamais je n'ai cédé aux diktats des sondages"

Il rappelle qu'il a été "militant, puis maire, conseiller général et régional". "Toute mon expérience s'enracine dans notre pays dont je connais les atouts et les faiblesses", résume François Fillon, adepte d'une thérapie de choc pour "produire plus, innover plus, dépenser moins".

Il envoie aussi une nouvelle pique à Jean-François Copé, qui a récemment appelé à manifester contre la politique du gouvernement. "Partout où je fus en responsabilité, j'ai eu la volonté de réformer. Jamais je n'ai cédé aux intimidations de la rue ou aux diktats des sondages. Quand l'intérêt national est en jeu, je ne transige pas", souligne François Fillon.

D. N avec AFP