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Présidence de l'UMP : Copé et Fillon promettent un débat sans attaques

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A un peu plus de trois semaines de l'élection du nouveau président de l'UMP, François Fillon et Jean-François Copé se retrouvent jeudi soir sur le plateau de France 2 pour l'unique "débat" télévisé de la campagne.

Enfin face à face. A un peu plus de trois semaines de l'élection du nouveau président de l'UMP, François Fillon et Jean-François Copé se retrouvent jeudi soir sur le plateau de France 2 pour l'unique "débat" télévisé de la campagne.

La chaîne publique a programmé à partir de 20h45 une version Spéciale UMP de son émission Des paroles et des actes, présentée en direct par David Pujadas. Mais ce sont bien les équipes des candidats qui ont savamment réglé les derniers détails.

Les prétendants se succéderont d'abord, une demi-heure chacun (François Fillon, vainqueur du tirage au sort, passera en premier), pour un grand oral avec les journalistes. David Pujadas les réunira ensuite sur le plateau pour les interroger 30 minutes. "Ce sera un moment de vérité et un face-à-face entre les deux hommes", promet le présentateur.

Un débat mais pas d'attaques

François Fillon et Jean-François Copé ne seront en fait pas l'un face à l'autre mais debout derrière des pupitres placés de biais. C'est Jean-François Copé qui conclura.

Sur le plateau, parmi le public, seront présents les colistiers de chaque candidat : Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse côté Fillon, Luc Chatel et Michèle Tabarot côté Copé. Mais les rivaux de l'UMP, en campagne depuis des semaines pour l'élection, le 18 novembre par les militants, du président de l'UMP, ne veulent pas se livrer à une véritable confrontation. L'un pourra rebondir aux réponses de l'autre, voire le contredire, mais pas question, assure-t-on dans chaque camp, d'attaquer l'adversaire.

"Celui qui agresse l'autre est mort"

Pusieurs voix s'étaient élevées à l'UMP, comme celle de Bernard Accoyer, pour s'inquiéter des risques qu'un tel débat tourne à la bagarre. "Les militants ne nous le pardonneraient pas et celui qui agresse l'autre est mort", s'accorde-t-on à dire en substance de part et d'autre.

Pour Eric Ciotti, directeur de campagne de François Fillon, ce débat est "un moment important mais pas décisif". "Ce n'est pas là que les militants vont prendre leur décision. Ils ont déjà choisi en leur âme et conscience", veut-il croire.

"C'est un rendez-vous de vérité entre nous", estime pour sa part Jean-François Copé qui, face au grand favori des sondages réalisés auprès des sympathisants de l'UMP (seuls les militants voteront), pense pouvoir tirer son épingle du jeu.

"Le débat intervient dans une très bonne séquence pour Copé", affirme son entourage, citant le sondage selon lequel les Français et les sympathisants de droite "approuvent" les déclarations de Copé sur le racisme anti-Blancs et le pain au chocolat, "la décoration" remise par Nicolas Sarkozy au directeur de cabinet de Jean-François Copé, et le soutien des sarkozystes Henri Guaino et Brice Hortefeux.

Peu de divergences de fond

Si les deux concurrents se rejoignent sur la quasi-totalité des sujets économiques (lutte contre les déficits, fin des 35 heures...) comme de société (non au mariage gay, refus du droit de vote des étrangers), l'émission permettra peut-être de mettre en exergue leurs stratégies propres.

Là où François Fillon, qui voit dans cette élection "une primaire avant l'heure" en vue de 2017, décline déjà le plus souvent son "projet pour la France", Jean-François Copé se pose en "chef de guerre" d'une "droite décomplexée".

A. S. avec AFP