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Clash Valls-Taubira: l'opposition monte au créneau

Le vice-président de l'UMP Christian Estrosi

Le vice-président de l'UMP Christian Estrosi - -

Alors que le débat entre Manuel Valls et Christiane Taubira sur la réforme pénale est jugé "normal" pour le gouvernement, l'opposition continue de dénoncer la politique de François Hollande.

Si l'exécutif insiste sur la "normalité" du débat qui oppose Manuel Valls à Christiane Taubira sur la réforme pénale, la droite, elle, ne l'entend pas de la même manière. Nouvelles réactions de l'opposition.

"Valls recadré"

Invité à réagir sur l'intervention de Jean-Marc Ayrault à propos de la querelle entre Manuel Valls et Christiane Taubira, Christian Estrosi a estimé que le Premier ministre et le chef de l'Etat avaient recadré le locataire de la place Beauvau.

"J’en tire la conclusion suivante: il y a M. Valls qui fait beaucoup de communication depuis un an en faisant semblant de s’entendre avec sa collègue de la Justice et qui en réalité est un ministre placebo, et de l’autre côté Mme Taubira qui est la ministre de la culture de l’excuse", a déclaré le vice-président de l'UMP mercredi sur BFMTV.

"M. Ayrault comme M. Hollande ont aujourd’hui tout simplement recadré M. Valls", a-t-il ajouté.

"Hollande doit trancher"

Pour Luc Chatel, il revient à François Hollande de trancher la querelle Valls-Taubira.

"François Hollande doit trancher", a réagi le député UMP de Haute-Marne sur BFMTV. "On ne peut pas faire dire l'inverse à son ministre de l'Intérieur, qui considère qu'il ne faut pas anticiper les relâchements de délinquant, et à son ministre de la Justice qui pense que c'est la bonne alternative", a-t-il poursuivi.

"L'inexistence du Premier ministre"

De son côté Michèle Alliot-Marie a dénoncé "l'inexistence du Premier ministre". Sur Europe 1, l'ex-ministre de l'Intérieur et de la Justice a critiqué "la méthode" des deux ministres qui s'affrontent sur la réforme pénale en préparation.

"C'est très bien de faire des photos dans le parc de Matignon avec de jeunes enfants", a-t-elle ironisé en allusion à la journée de rentrée de Jean-Marc Ayrault lundi mais "quand on a des problèmes de délinquance à régler, on essaye de les régler avec ses principaux ministres quand on a un minimum d'autorité".

L'un ou l'autre doit-il démissionner après ce désaccord si médiatisé? "C'est là où l'on juge du caractère des gens", a répondu l'ancienne ministre chiraquienne.

M.G.