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Clash Valls-Taubira: pour Luc Chatel, "François Hollande doit choisir"

Le vice-président délégué de l'UMP, Luc Chatel.

Le vice-président délégué de l'UMP, Luc Chatel. - -

Invité de BFMTV et RMC ce mercredi matin, le vice-président délégué de l'UMP, Luc Chatel, a réagi au désaccord entre Manuel Valls et Christiane Taubira au sujet de la réforme pénale. Pour lui, c'est à François Hollande de trancher.

"On a relaché la politique en matière pénale". Invité de BFMTV et RMC, mercredi matin, Luc Chatel, vice-président délégué de l'UMP et député de la Haute-Marne, a réagi au désaccord entre Christiane Taubira et Manuel Valls sur la réforme pénale, dénonçant un "nouveau couac" qui est, selon lui, "le résultat de la politique savamment orchestrée par François Hollande".

"Le président doit trancher"

Le journal Le Monde a en effet révélé mardi que le ministre de l'Intérieur avait sollicité l'arbitrage de François Hollande sur le projet de loi pénale de Christiane Taubira, pointant des désaccords sur le texte.

"François Hollande doit trancher", a ainsi réagi Luc Chatel. "On ne peut pas faire dire l'inverse à son ministre de l'Intérieur, qui considère qu'il ne faut pas anticiper les relâchements de délinquant, et à son ministre de la Justice qui pense que c'est la bonne alternative", a poursuivi l'ancien ministre.

"Ce qui est important, ce sont les résultats. On s'aperçoit depuis un an qu'on n'a pas de politique pénale qui soit ferme. Les chiffres de l'insécurité augmentent mois après mois. On avait mené, pendant cinq ans, une politique pénale qui avait porté des résultats. On a relaché tout cela", a-t-il déploré. Avant d'ajouter: "ce n'est pas en relachant les détenus que l'on améliorera les chiffres de la délinquance".

"Ce gouvernement a ajouté de la crise à la crise"

L'ancien ministre de l'Education nationale a également réagi aux chiffres de l'Insee publiés ce mercredi et annonçant une sortie de la récession et une croissance de 0,5% du PIB au second trimestre. Une nouvelle dont s'est immédiatement réjoui le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici.

"Je voudrais appeler le ministre de l'Economie à plus de modestie", a tempéré Luc Chatel. "Il s'agit d'une correction technique qui n'efface pas l'atonie générale de l'économie française. Les investissements, l'activité économique réelle ne reprennent pas. Il faut s'interroger sur les raisons de cette économie asphyxiée".

"Ce qui est important, c'est la tendance durable", a ajouté le vice-président délégué de l'UMP. "Je me réjouirais si la France retrouvait le chemin d'une croissance durable et pérenne, c'est-à-dire 2%". Et de conclure: "ce gouvernement a ajouté de la crise à la crise".