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Gouvernement

Clash Valls-Taubira: Ayrault insiste sur la "normalité" de la situation

Jean-Marc Ayrault, mercredi, devant Matignon.

Jean-Marc Ayrault, mercredi, devant Matignon. - -

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault assure qu'il n'y a pas lieu de polémiquer sur les divergences politiques entre Manuel Valls et Christiane Taubira. "C'est normal", relativise le chef du gouvernement.

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a tenu à éteindre mercredi la polémique déclenchée la veille après la publication de lettres montrant de profonds désaccords entre Manuel Valls et Christiane Taubira sur la réforme de la loi pénale.

"Nous sommes dans un processus normal. Des notes de ministres, j'en reçois plusieurs par semaine! A chaque fois qu'il y a un projet de loi à préparer, il y a un débat au sein du gouvernement. C'est désagréable d'en voir une partie dans la presse, car cela donne l'impression d'un désaccord, mais en réalité, c'est normal", a déclaré le Premier ministre à la presse sur les marches de Matignon, soulignant toutefois qu'il n'y "a qu'une ligne au gouvernement".

Le chef du gouvernement a rappelé que l'objectif est "de réussir cette réforme pénale pour répondre aux attentes des Français sur la sécurité, la protection des victimes, et une justice ferme et efficace." Il en a profité pour tacler l'opposition et dresser l'échec de leur politique pénale. "Force est de constater qu'après plusieurs gouvernements de droite, la récidive augmente. Près de 80% des détenus sortent de prison sans accompagnement."

Valls joue la carte "travail en équipe"

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a lui aussi tenu à apaiser les tensions. Interrogé mercredi à Marseille sur le sujet, il a assuré qu'il allait "continuer à travailler main dans la main" avec la garde des Sceaux.

"Il y a une seule ligne, celle définie par le président de la République. Nous allons continuer à travailler avec Christiane Taubira main dans la main", a-t-il déclaré devant les caméras. "Elle et moi nous voulons éviter de retomber dans l'opposition classique entre garde des Sceaux et ministre de l'Intérieur."

A. G.