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Bygmalion: l'affaire qui secoue l'UMP en sept dates-clé

Aujourd'hui président de l'UMP, Jean-François Copé en était alors secrétaire général au moment de "l'affaire Bygmalion", entre janvier et juin 2012.

Aujourd'hui président de l'UMP, Jean-François Copé en était alors secrétaire général au moment de "l'affaire Bygmalion", entre janvier et juin 2012. - -

Après son désaveu face au FN aux européennes, l'affaire Bygmalion a fait plonger l'UMP dans la crise. Retour sur les péripéties de ce scandale qui trouve sa source dans la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012.

Trois mois. C'est le temps qu'il a fallu pour que l'affaire Bygmalion fasse sombrer l'UMP dans la crise. Des premiers soupçons de surfacturation aux accusations de "fausses factures" pour camoufler des dépenses liées à la campagne de Nicolas Sarkozy, retour sur la chronologie de l'affaire.

27 février. L'hebdomadaire Le Point révèle qu'Event et Cie, la filiale événementielle de la société Bygmalion, aurait facturé à l'UMP "au moins 8 millions d'euros" de conventions et de conférences diverses durant la campagne présidentielle de 2012. Une facture dont le montant très élevé interroge, d'autant qu'il n'y a pas eu d'appel d'offre. Et que les fondateurs de Bygmalion sont des proches de Jean-François Copé.

3 mars. Dans un discours solennel, le président de l'UMP dénonce son "lynchage public et fustige "certains organes de presse" aux "méthodes dignes de l'Inquisition". Il conteste, et annonce le dépôt d'une plainte en diffamation.

5 mars. Le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire sur les accusations de surfacturation à l'UMP par Event et Cie.

15 mai. Deux mois ont passé quand Libération fait de nouvelles révélations. Le quotidien affirme que l'UMP a réglé pendant la campagne de Nicolas Sarkozy non pas 8, mais près de 20 millions d'euros à Event et Cie. Pire, il soupçonne certains événements d'être fictifs.

Les réactions ne se font pas attendre. Une nouvelle fois, Jean-François Copé conteste et invoque des "amalgames" à l'approche des élections européennes. Mais le député UMP Pierre Lellouche indique qu'il "conteste formellement" avoir participé à une conférence de mai 2012 facturée 299.000 euros à l'UMP par Event et Cie, où son nom apparaît comme principal intervenant.

18 mai. Jean-François Copé promet de dire "exactement ce qu'il en est sur l'affaire après le scrutin du 25 mai.

20 et 21 mai. Alors que le député UMP Lionel Tardy déplore le "silence assourdissant des dirigeants" de son parti sur l'affaire, le président UMP de la commission des Finances à l'Assemblée, Gilles Carrez, estime que Jean-François Copé doit garantir "le plus rapidement possible" la transparence dans les comptes de son parti.

26 mai. L'avocat de Bygmalion dénonce une "affaire des comptes de campagne" de Nicolas Sarkozy. Selon lui, des "fausses factures" ont dressées par Bygmalion "à la demande de l'UMP", dans le but de dissimuler des dépenses liées aux meetings de Nicolas Sarkozy.

L'ex-directeur adjoint de la campagne de Sarkozy en 2012, Jérôme Lavrilleux, reconnaît dans la soirée que des prestations fournies par Bygmalion ont été indûment facturées à l'UMP au lieu d'être imputées aux comptes de campagne du candidat.

Le même jour, des perquisitions ont lieu à l'UMP, chez Bygmalion et à Génération France, l'association politique de Jean-François Copé.

M. T. avec AFP