A Menton, le parti Les Républicains s'essaie au consensus sur l'Europe

Malgré de vives dissensions internes, Les Républicains ont finalisé samedi, dans le cadre d'un Conseil national consacré à l'Europe, une déclaration de principes en sept piliers qui réaffirme l'engagement européen du parti.

Les Républicains ont opté pour la méthode consensuelle lors de leur Conseil national consacré à l'Europe, samedi à Menton, avec une déclaration de principes qui ne se prête guère aux oppositions. Une déclaration en sept "piliers" qui réaffirme l'engagement européen du parti, faisant de la "protection des frontières" la "priorité absolue" en Europe et qui prône la "préférence communautaire". Ce texte, qui doit servir de "socle" à l'élaboration du programme pour les élections européennes de 2019, sera soumis dans la journée à l'approbation du Conseil national. 

Le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau, dont le micro-parti Force Républicaine avait émis une trentaine de propositions, a martelé son message en faveur d'un "projet de civilisation", un point qui figure également dans la déclaration. Quant à Valérie Pécresse, entrée dans la salle sous un mélange de huées et d'applaudissements, elle a finalement gagné les faveurs de la salle en lançant que LR ne devait "pas laisser le message européen à Emmanuel Macron".

"Un projet pour sauver l'Europe à 27"

À sa sortie, la présidente de la région Ile-de-France s'est dite "satisfaite de voir que l'euro-scepticisme recule" au sein du parti.

"Je vois aussi qu'on a renoncé à démanteler l'Europe, à la rétrécir à 6, à 12. On est vraiment dans un projet pour sauver l'Europe à 27. C'est une bonne chose", a-t-elle poursuivi, dans une allusion au projet d'Europe des cercles concentriques, prôné par Laurent Wauquiez.

"Je veux que l’on retrouve le sens du collectif."

En conclusion de cette journée, Laurent Wauquiez a savouré une journée d'échanges consensuels. "Aujourd'hui, nous avons offert une belle image de ce qu'est la famille des Républicains", a déclaré le président des Républicains.

Ce dernier s'est montré bien décidé à maintenir ce consensus, coûte que coûte. "A chaque fois que je devrai prendre des décisions pour assurer la cohésion de notre famille politique je les prendrai parce que nous le devons à nos militants. Je veux que l’on retrouve le sens du collectif.", a t-il assuré.

"Je suis heureux que chacun apporte sa contribution et rivalise de propositions. Plus nous ferons ensemble de propositions fortes et concrètes, plus nous répondrons à l’attente des Français. Arrêtons les divisions artificielles qui cachent en réalité de petites ambitions personnelles", a t-il exprimé. 

Outre les questions européennes, le Conseil national a voté par acclamation la nomination du centriste Jean Leonetti au poste de vice-président délégué du parti, suite au départ de Virginie Calmels, et a validé la nouvelle composition de la Haute autorité, qui veille notamment à la régularité des scrutins internes. L'avocat Henri de Beauregard, qui a notamment défendu la Manif pour Tous, succède à la tête de cette instance à Anne Levade.

Me.R. avec AFP