Réforme des retraites: Jean-Luc Mélenchon appelle les manifestants à "faire preuve de sang-froid"

Le fondateur de la France insoumise a réclamé des "actions pacifistes" pour la suite de la réforme des retraites. La majorité présidentielle a visé le mouvement de gauche, l'accusant notamment de "vouloir tout conflictualiser".

Tenter de faire redescendre la pression. Ciblé par la majorité présidentielle ces derniers jours, à commencer par Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon a adressé un message de concorde.

"J'espère que cette manifestation, qui va être géante avec l'entrée massive de la jeunesse dans la lutte, va se dérouler dans le sang-froid", a expliqué le fondateur de La France insoumise dans le cortège parisien ce mardi après-midi.

Jean-Luc Mélenchon appelle à des "actions pacifistes"

Après de vives tensions entre des manifestants et des forces de l'ordre ces derniers jours en marge de mobilisations contre la réforme des retraites, le président de la République a eu de vifs mots à l'encontre du mouvement de gauche.

"Il y a un réel projet politique mené par La France insoumise, qui tente de délégitimer l’ordre raisonnable, nos institutions, ses outils", a lancé le chef de l'État lors d'un déjeuner autour d'Élisabeth Borne et des cadres de la majorité.

Pour cette dixième journée d'action contre la retraite à 64 ans, Jean-Luc Mélenchon a de son côté encore appelé à "des actions pacifistes". De quoi essayer de se dégager des accusations de plusieurs figures de la majorité présidentielle.

Une tactique assumée dans les rangs de LFI

"Les insoumis attisent en permanence le feu", a ainsi assuré la députée Renaissance, Prisca Thévenot sur franceinfo ce mardi matin, tout comme Édouard Philippe, le patron d'Horizons qui a accusé le parti de "vouloir tout conflictualiser".

De quoi pousser Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI a répondre de son côté sur notre antenne que "le conflit créait aussi la conscience" en permettant de "penser les choses". Du côté de Jean-Luc Mélenchon, la stratégie était jusqu'ici très assumée.

"Quand vous expliquez que faire grève ne sert à rien puisqu’il y a des réquisitions, que manifester ne sert à rien (...), quel est le message ?", avançait le patron de LFI sur son blog la semaine dernière.

"La foule est au peuple ce que le cri est à la voix", avait encore répondu l'ancien candidat à la présidentielle après l'interview d'Emmanuel Macron dans les journaux télévisés de 13 heures.

Du côté de ses partenaires de la Nupes, le cap est désormais mis sur le référendum d'initiative partagée qui doit récolter au moins 4,7 millions de signatures.

Marie-Pierre Bourgeois