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La France Insoumise

"Je les invite à se ressaisir": Braun-Pivet dénonce la "guérilla parlementaire" des insoumis

Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, ici le 6 juillet 2022

Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, ici le 6 juillet 2022 - Bertrand GUAY / AFP

La présidente de l'Assemblée nationale a dénoncé la "politique d'obstruction" et de "prise à partie personelle" des députés LFI.

"C'est grave". Yaël Braun-Pivet a déploré sur RTL "ce qui se passe en ce moment à l'Assemblée nationale". Selon elle, "on démontre depuis une semaine, à cause de quelques-uns, que nous ne sommes pas capables de mener un débat démocratique à la hauteur des attentes des Français".

Dans le viseur de la présidente de l'Assemblée nationale? Les insoumis, mais "pas tous, il ne faut pas faire d'amalgame", précise-t-elle. D'après la députée des Yvelines, ils mettent en place une "politique d’obstruction, de prise à partie personnelle, de guérilla parlementaire, d’agressivité, d’invectives, parfois d’injures".

"Je les invite à se ressaisir, il est encore temps de débattre", a déclaré Yaël Braun-Pivet à l'adresse des parlementaire du groupe présidé par Mathilde Panot.

"Révolte sur tous les bancs"

Les insoumis, à l'origine de plusieurs incidents durant l'examen de la réforme des retraites, sont au centre des critiques. Vendredi, le député Thomas Portes a été exclu de l'Assemblée nationale pour 15 jours. En cause: une photo publiée sur son compte Twitter, où on le voit, vêtu de son écharpe d'élu, poser le pied sur un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt, ministre du Travail.

Ce lundi, un autre député LFI, Aurélien Saintoul, a déclenché une polémique en qualifiant ce même membre du gouvernement d'"assassin", alors qu'il évoquait les personnes mortes d'un accident au travail.

"Notre Parlement est celui que les Français ont voulu, il est à l’image de la France. Ce que je vois en ce moment n’est pas à l’image de la France, ça n’est pas la société que nous souhaitons construire ensemble", a regretté Yaël Braun-Pivet sur RTL.

La députée des Yvelines a néanmoins salué la réaction qui a suivi cette prise de parole: "une révolte sur tous les bancs", y compris ceux des communistes, écologistes et socialistes. Et de poursuivre: "Il y a eu des mots très forts prononcés par certains. De la honte, de l’humiliation, parce que nous valons mieux que ça".

Baptiste Farge