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La France Insoumise

"J’ignore ce dont on m’accuse": Taha Bouhafs sort du silence et répond à La France insoumise

Législatives: à gauche la candidature de Taha Bouhafs n'en finit pas de faire parler, le journaliste se défend

Législatives: à gauche la candidature de Taha Bouhafs n'en finit pas de faire parler, le journaliste se défend - JOEL SAGET / AFP

Un temps investi candidat aux législatives dans le Rhône, Taha Bouhafs s'était retiré après que le Comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles de LFI a été saisi d'un témoignage l'accusant de violences sexuelles.

"Après un difficile et long silence, c’est le moment pour moi de reprendre la parole, pour vous donner les explications que je vous dois". Éphémère candidat aux législatives, Taha Bouhafs a pris la parole ce mardi dans une lettre ouverte diffusée sur les réseaux sociaux, un peu moins de deux mois après avoir été accusé de violences sexuelles, entraînant l'ouverture d'une enquête interne au sein de La France insoumise.

C'est le moment de "demander les réponses que l'on me doit", écrit ce mardi l'ex-candidat LFI de la 14e circonscription du Rhône, qui avait retiré sa candidature à la veille des révélations.

"Je présente mes excuses à celles et ceux parmi mes soutiens qui ont été troublés par ce silence dont ils ne connaissaient pas la raison. Je n’ai plus aucun rôle aujourd’hui, je demande simplement de pouvoir me défendre", ajoute-il avant de faire suivre un long communiqué.

"Clarification et vérité"

Dans une lettre de six pages adressée à ses "camarades insoumis", le journaliste militant estime qu'il est "l'heure de la clarification et de la vérité".

"J’ignore ce dont on m’accuse, je n’ai jamais été confronté aux dites accusations", assure-t-il.

Mi-mai, le Comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles de la France insoumise, saisi "d’un témoignage relatant des faits supposés de violences sexuelles", assurait pourtant que Taha Bouhafs avait "été confronté aux accusations dont il faisait l’objet". Ce que l'intéressé demént donc désormais.

"Après une longue période de silence public et après plusieurs relances internes, je reviens vers vous par cette lettre pour vous demander une procédure juste et équitable dans laquelle je pourrais savoir ce que l’on me reproche exactement", écrit-il aussi.

"Je ne veux pas que l’affaire soit étouffée, oubliée, je vous demande simplement une procédure juste et équitable où le fondamental principe du contradictoire sera respecté", ajoute-t-il.

Le journaliste affirme également que c'est la députée LFI Clémentine Autain qui lui a proposé d’annoncer qu’il retirait sa candidature aux législatives "à cause des attaques racistes" et non des accusations.

Hortense de Montalivet