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La France insoumise déposera mercredi une motion de censure contre le gouvernement

Mathilde Panot lors d'une session de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale le 28 juillet 2020

Mathilde Panot lors d'une session de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale le 28 juillet 2020 - STEPHANE DE SAKUTIN © 2019 AFP

Mathilde Panot, présidente du groupe de La France insoumise (LFI) à l'Assemblée nationale, a annoncé ce lundi qu'elle et ses collègues déposeront une motion de censure contre le gouvernement mercredi.

La riposte ne s'est pas fait attendre. Alors qu'Élisabeth Borne ne sollicitera pas la confiance des députés mercredi à l'issue de son discours de politique générale, La France insoumise (LFI) déposera une motion de censure contre le gouvernement le même jour, a annoncé Mathilde Panot sur Twitter.

"Madame Borne, on ne maltraite pas la démocratie impunément. Nous vous ferons donc venir de force devant le Parlement", a écrit la présidente du groupe à l'Assemblée nationale.

La motion de censure est le moyen principal pour les députés d'opposition pour renverser un gouvernement en place. Pour fonctionner, elle doit réunir au moins 289 députés, l'équivalent de la majorité absolue. Il faut 58 députés pour qu'une force d'opposition puisse déposer une motion de censure, condition réunie par la Nupes, le Rassemblement national et les Républicains.

Dès le soir du deuxième tour des législatives, Éric Coquerel avait annoncé vouloir déposer le 5 juillet prochain une motion de censure contre Élisabeth Borne.

"C'est une drôle de méthode"

"Je ne suis pas surpris", a réagi ce lundi Olivier Véran, nouveau porte-parole du gouvernement, lors d'une prise de parole après le premier Conseil des ministres du gouvernement remanié d'Élisabeth Borne.

"Ce n'est pas dans ma conception des choses que de vouloir censurer quelqu'un qui n'a pas encore commencé à parler. C'est une drôle de méthode. Avant même que la Première ministre se soit exprimée dans l'hémicycle, vous avez une partie qui considère qu'il faudrait l'empêcher d'avancer. Personne n'a intérêt au blocage", a-t-il poursuivi.

Selon lui, "les Français ont voulu un Parlement fort" et donner au gouvernement "une majorité relative, pour qu'[ils] puiss[ent] travailler en concertation et de manière constructive avec les oppositions". "Ils n'ont pas voulu que la Première ministre soit censurée, que les membres nommés ce matin ne puissent pas avoir ne serait-ce qu'une journée pour pouvoir commencer à présenter leur feuille de route aux parlementaires", a-t-il ajouté.

Olivier Véran s'est dit "convaincu" qu'il n'y aurait pas de majorité pour cette motion de censure. "Encore une fois chacun est libre de ses méthodes", a-t-il conclu.

Clément Boutin Journaliste BFMTV