"Ils ont réussi à faire ce que j'ai raté en France": Éric Zemmour réagit au résultat des législatives en Italie

Éric Zemmour a souligné ses convergences idéologiques avec Giorgia Meloni, la dirigeante du parti post-fasciste italien Fratelli d'Italia arrivée en tête des élections législatives ce dimanche.

Les partis de droite italiens ont "réussi à faire ce que j'ai raté en France": sur BFMTV c e lundi, Eric Zemmour a salué la victoire aux élections législatives de la leader d'extrême-droite Giorgia Meloni, estimant que le parti était parvenu à faire ce que Reconquête avait raté à la dernière présidentielle.

La coalition de Girogia Meloni a obtenu dimanche la majorité absolue au Parlement. La dirigeante de Fratelli d'Italia (post-fasciste) avec ses alliés Matteo Salvini de la Ligue (anti-immigration) et Silvio Berlusconi de Forza Italia (droite) vont tenter dans les prochains jours de former un gouvernement. Après avoir recueilli plus de 26% des suffrages, le parti de Giorgia Meloni est désormais la première formation politique du pays devant le Parti démocrate (PD, centre-gauche) d'Enrico Letta, à 19%.

"Les trois partis (de droite) sont beaucoup plus intelligents que nous"

Éric Zemmour, candidat ayant recueilli 7% des voix lors de l'élection présidentielle française de 2022, a souligné ce lundi l'efficacité de l'union politique des droites en Italie:

"Là-bas, les trois partis [ndlr: de droite] sont d'accord pour s'allier, donc ils sont beaucoup plus intelligents que nous, ils résistent mieux à la pression de la gauche, la pression moralisatrice".

Il a fait un parallèle entre les partis de droite italiens et français: selon le président du parti Reconquête, sa formation ressemble à celle de Giorgia Meloni. Les Républicains défendraient ainsi les mêmes idées que Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi, et le Rassemblement national trouverait un homologue dans la Ligue de Matteo Salvini.

Des idéologies communes

Même s'il admet que la situation n'est "pas la même" en Italie qu'en France, Eric Zemmour estime qu'en France aussi, "même dans le cadre de la présidentielle, on ne gagne jamais tout seul", donnant l'exemple d'Emmanuel Macron s'étant allié au MoDem.

Il a par ailleurs souligné ses points communs idéologiques avec Giorgia Meloni, sur les thématiques de l'immigration et de "l'identité nationale". Elle promet des baisses d'impôt, le blocage des migrants traversant la Méditerranée, ainsi qu'une politique nataliste.

Marine Le Pen a également félicité la femme politique, ainsi que Matteo Salvini, pour leur "grande victoire".

Dans la nuit, Giorgia Meloni avait reçu le soutien des autorités en Pologne et en Hongrie, mais aussi les félicitations du parti espagnol d'extrême droite VOX.

La Première ministre Elisabeth Borne a quant à elle prévenu que Paris serait "attentive" au "respect" des droits de l'homme et de l'avortement. Pour le ministre espagnol des Affaires Etrangères José Manuel Albarés, la victoire de Giorgia Meloni intervient à un moment où "deux modèles s'affrontent" en Europe. "Les populismes finissent toujours en catastrophe", a-t-il mis en garde lundi.

Sophie Cazaux