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Gouvernement

Valls: il faudra créer "10.000 places" dans les prisons en 10 ans

Manuel Valls a plaidé, ce dimanche, pour la création de 10.000 places de prison en 10 ans.

Manuel Valls a plaidé, ce dimanche, pour la création de 10.000 places de prison en 10 ans. - Europe1

Le Premier ministre plaide, ce dimanche, pour la création de nouvelles places de prison, qui pourraient notamment permettre de mieux isoler les détenus radicalisés.

Manuel Valls a affirmé ce dimanche qu'il faudrait créer "10.000 places dans les dix ans qui viennent" en prison, notamment pour permettre la création de cellules individuelles et d'"unités dédiées" pour les détenus radicalisés.

"Il faudra créer de nouvelles places de prison et nous aurons l'occasion avec le garde des Sceaux (Jean-Jacques Urvoas), de faire un certain nombre d'annonces dans les prochains jours. Mais nous savons qu'il faudra, sur les dix ans qui viennent, créer sans doute 10.000 places de prison pour permettre la création de cellules individuelles, des unités dédiées", a déclaré le Premier ministre dans l'émission Le grand rendez-vous organisée par Europe 1, iTELE et Les Echos.

Coût estimé: 3 milliards d'euros

"Il faudra un engagement particulièrement important dans la pénitentiaire. C'est sans doute autour de 3 milliards d'euros également pour les dix ans qui viennent", a-t-il ajouté. 

Le Premier ministre avait annoncé début août qu'il présenterait à l'automne un "plan spécifique" et surtout "financé" pour le parc pénitentiaire, alors qu'au 1er juillet, le nombre de détenus dans les prisons françaises a atteint un nouveau record avec 69.375 personnes incarcérées pour 58.311 places.

Urvoas veut durcir les conditions de détention

Dans une interview au Journal du Dimanche, Jean-Jacques Urvoas a annoncé de son côté vouloir durcir "immédiatement" les conditions de détention de certains détenus radicalisés, une semaine après la violente agression de deux surveillants de prison à Osny, en région parisienne.

Le garde des Sceaux a ainsi expliqué vouloir faire "modifier immédiatement le régime de détention des cinq unités de prévention de la radicalisation" expérimentées en France dans les prisons de Lille-Annoeullin, Fleury-Mérogis, Fresnes et Osny, qui regroupent 89 personnes.

Les 188 prisons françaises comptent au total près de 1.400 détenus considérés comme radicaux, a précisé Jean-Jacques Urvoas.

la rédaction avec AFP