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Gouvernement

"Un homme sur deux ou trois est un agresseur": Schiappa répond à Haas

Dans une interview publiée cette semaine, Caroline de Haas, cofondatrice du mouvement Osez le féminisme, a indiqué qu'"un homme sur deux ou trois est un agresseur".

C'est un chiffre qui a été vivement commenté tout au long de la semaine. Dans une interview publiée dans L'Obs, la féministe Caroline de Haas, expliquant s'appuyer sur un raisonnement mathématique, estimait qu'"un homme sur deux ou sur trois est un agresseur". Chiffres contre chiffres, Marlène Schiappa juge ce dimanche sur le plateau de Et en Même Temps que "mathématiquement, arithmétiquement, ce chiffre-là est faux".

"Non, fermement non ça ne peut d’aucune manière être un homme sur deux dans la mesure où ça voudrait dire qu’il y a plus d’agresseurs sexuels que de femmes qui auraient été violées", précise la secrétaire d'Etat en charge de l'Egalité femmes-hommes. "Cela veut dire que tous les viols qui sont survenus seraient à chaque fois des viols en réunion."

"Brouiller le message"

Interrogée sur la médiatisation de certaines affaires de violences faites aux femmes, Caroline de Haas, cofondatrice du mouvement Osez le féminisme, a développé son argumentaire: "Il est admis qu’une femme sur deux a été victime de viol, d’agression ou de harcèlement." Avant de poursuivre, sur cette base, qu'"un homme sur deux ou sur trois est un agresseur", faisant état de risques diffus dans la société et non du fait "d'un petit groupe de criminels".

"Je trouve inopérant et contre-productif de jeter comme ça en l’air des chiffres", a rétorqué sévèrement ce dimanche Marlène Schiappa, critiquée pour avoir pris la défense de Nicolas Hulot estimant que les auteurs d'un article dans la revue Ebdo, bafouaient la parole des femmes. "Ou on a une parole construite étayée par des études, des recherches, ou alors on lance des interrogations et on lance un grand débat public sur 'comment pouvons-nous quantifier'", juge la secrétaire d'Etat.

Et de conclure: "Je trouve ça complètement dangereux et je trouve que ça brouille le message qu’on essaie de faire passer."

J.C.