Schiappa sur Darmanin: "ce n'est pas banal ou agréable mais ça ne m'empêche pas de faire mon travail"

La secrétaire d'Etat à l'égalité entre femmes et hommes a reconnu que la situation n'était "agréable" pour personne au gouvernement, alors que deux ministres ont été visés par des plaintes pour viol et abus de faiblesse.

Invitée de Ruth Elkrief ce jeudi soir sur BFMTV, Marlène Schiappa a été appelé à réagir à l'annonce d'une deuxième plainte déposée pour abus de faiblesse contre Gérald Darmanin, son collègue de l'Action et des comptes publics, visé également par une plainte pour viol.

"Je n'ai pas à réagir sinon on s'enferme dans une litanie de commentaires et de réactions. Il y a eu cette plainte, il faut respecter la parole de la plaignante, et il faut respecter aussi la présomption d'innocence de Gérald Darmanin, pas parce qu'il est ministre", a assuré la secrétaire d'Etat en charge de l'égalité entre femmes et hommes.

"Ce n'est pas agréable"

Après les révélations sur la première plainte contre Gérald Darmanin, puis celles sur la plainte pour viol visant Nicolas Hulot, Marlène Schiappa, très engagée sur les questions touchant aux droits de femmes et dans la lutte contre les violences sexistes, a été de nombreuses fois interpellée. Mais elle a toujours gardé le silence, jusqu'à la publication d'une tribune dans le JDD dimanche. Elle estimait que les accusateurs de Nicolas Hulot, auteurs d'un article dans la revue Ebdo, bafouaient la parole des femmes. 

Ce jeudi soir, elle a tout de même reconnu que sa posture, comme celle des autres ministres du gouvernement, n'était pas confortable. 

"Ce n'est pas agréable. Je ne vais pas vous dire que c’est banal ou que c’est agréable, pour qui que ce soit, mais ça ne m’empêche pas de faire mon travail et de porter les politiques publiques. Nous continuons de travailler, bien évidemment, a ajouté la secrétaire d'Etat. 

Charlie Vandekerkhove