Accusations contre Nicolas Hulot: Marlène Schiappa dans l'embarras

La secrétaire d'Etat en charge de l'Egalité hommes-femmes, interrogée à plusieurs reprises ce jeudi, refuse de commenter l'affaire à ce stade.

Après les accusations à l'encontre de Gérald Darmanin, le ministre de l'Action et des comptes publics contre lequel une plainte pour viol a été déposée, le gouvernement est confronté à une nouvelle polémique. Cette fois, c'est Nicolas Hulot, le ministre de la Transition énergétique, qui est visé. Un article à paraître ce vendredi dans la revue Ebdo fait état d'accusations de harcèlement sexuel: il évoque le témoignage d'une femme qui accuse Nicolas Hulot d'avoir "abusé d'elle", sans que le mot viol ne soit employé. Des faits que l'intéressé a récusés ce jeudi matin sur BFMTV et RMC.

Dans la matinée, l'exécutif et le gouvernement ont fait bloc derrière leur ministre. "Le président a assuré à Nicolas Hulot son entier soutien", a fait savoir le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, à l'issue du conseil des ministres. L'Elysée a précisé qu'en l'absence d'une mise en examen, toute éventuelle démission était écartée. Edouard Philippe a adressé quant à lui un "message de soutien" à Nicolas Hulot et a dit n'avoir "aucune raison de douter de sa parole".

Aucune prise de parole

Malgré ce concert de réactions, celle de Marlène Schiappa brille par son absence. Connue pour son franc-parler et son engagement dans la lutte contre les violences faites aux femmes, la secrétaire d'Etat en charge de l'Egalité entre les femmes et les hommes a refusé à plusieurs reprises ce jeudi de commenter l'affaire. Interpellée dans la matinée d'abord, puis à la mi-journée, alors qu'elle participait au Salon des entrepreneurs, elle a semblé temporiser, avant que son entourage émette une fin de non-recevoir aux questions des journalistes.

Contacté par BFMTV.com, celui-ci a précisé que Marlène Schiappa ne souhaitait pas commenter l'affaire, et qu'aucune prise de parole n'était prévue à ce stade.

Embarrassée par l'affaire Darmanin

Certes, les autres ministres n'ont pas communiqué non plus sur ce sujet, mais du fait de son portefeuille, la parole de Marlène Schiappa est attendue sur ces questions. Lundi 5 février, alors qu'elle était interrogée sur notre antenne sur l'affaire concernant Gérald Darmanin, elle a préféré botter en touche. Aurait-elle applaudi elle aussi le ministre si elle avait été dans l'Assemblée, comme l'ont fait les députés la semaine précédente?

"Je ne réponds jamais à des questions avec des 'si'", a-t-elle simplement répondu. "Je suis toujours affligée quand on a dans la presse un déballage de la vie intime, réelle ou supposée, de Gérald Darmanin et de la femme qui l'accuse de viol", a ajouté Marlène Schiappa.

Charlie Vandekerkhove