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Gouvernement

Meurtre d'Alexia Daval: Marlène Schiappa indignée par la défense du meurtrier

"Pour tous ceux qui demandent un exemple de 'victim-blaming' dans le récit, en voici", a réagi sur Twitter la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les hommes et les femmes en réponse aux propos de l'avocat de Jonathann Daval.

Marlène Schiappa est en colère contre les avocats de Jonathann Daval, cet homme de 34 ans qui a avoué avoir tué sa femme Alexia. Dès l'annonce de ses aveux, ses avocats ont dépeint une femme à la personnalité "écrasante", et un mari qui se sentait "rabaissé". "Un seuil de tolérance a été atteint par ce dernier", ajoute Ornella Spatafora, avocate de Jonathann Daval.

"Pour tous ceux qui demandent un exemple de 'victim-blaming' dans le récit, en voici", a réagi sur Twitter la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les hommes et les femmes. Elle entend par là que la description de la personnalité de la victime est utilisée comme pour justifier le meurtre, rendant par là la victime coupable.

Sur RTL, la secrétaire d'Etat a ensuite assumé son tweet, tout en précisant ne pas commenter l'affaire en elle-même: 

"L'idée, c'est de dire qu'à chaque fois qu'une femme est victime de violences sexistes ou sexuelles et ici d'un féminicide, on trouve des raisons qui justifieraient le fait que cette femme ait été victime. On fait comme si la victime elle-même était coupable d'avoir été victime", explique Marlène Schiappa. "Nous dire qu'Alexia avait une personnalité écrasante, et que c'est pour ça qu'il l'aurait assassinée - je dis ça bien sûr au conditionnel parce qu'il y a une présomption d'innocence - (...), je trouve ça proprement scandaleux".

A. K.