Soutien à l'Ukraine: Attal avertit des "risques concrets" sur la vie quotidienne des Français si la Russie gagne

Le Premier ministre a pris la parole ce 12 mars devant les députés pour présenter la stratégie d'aide de la France à l'Ukraine, toujours en guerre contre la Russie.

"Tourner le dos à l'Ukraine, ce serait tourner le dos à nos valeurs". Le Premier ministre Gabriel Attal a pris la parole ce mardi 12 mars à l'Assemblée nationale qui doit se prononcer sur la stratégie d'aide à l'Ukraine dans sa guerre menée contre la Russie depuis février 2022.

"Je veux rendre hommage au peuple ukrainien, à sa résistance exceptionnelle depuis plus de deux contre l'agresseur russe, elle nous oblige", a déclaré le chef du gouvernement face à l'hémicycle.

Alors que les députés du Rassemblement national ont annoncé s'abstenir lors du vote, La France insoumise a de son côté fait savoir qu'elle votera contre cette stratégie d'aide à Kiev.

"Je respecte le vote de chacune et chacun ici. Mais je vais vous dire la conviction qui est la mienne. Voter contre (l'accord, NDLR), c'est remettre en cause le travail accompli par la France et ses alliés depuis deux ans, c'est donner à Vladimir Poutine tous les arguments et un signal qu'il espère et attend (...) je le dis également: s'abstenir c'est fuir", a encore déclaré le Premier ministre.

"Un moment de bascule de ce conflit"

Cet accord bilatéral de sécurité, conclu pour une durée de dix ans, concerne notamment plusieurs volets en matière d'aide militaire, notamment dans les domaines de l'artillerie ou de la défense aérienne.

"Nous sommes aux côtés de l'Ukraine, nous l'aiderons autant qu'il le faudra", a encore assuré le chef du gouvernement, évoquant un "moment de bascule de ce conflit". Gabriel Attal a également énuméré "les risques concrets, tangibles d'une victoire de la Russie", tant sur le plan géopolitique qu'énergétique ou alimentaire.

Soutien à l'Ukraine : et vous, que voteriez-vous ? - 12/03

16:06

"Mesdames et messieurs les députés, nous devons réagir (...) pour aider l'Ukraine et éviter le scénario du pire, la Russie ne peut ni ne doit gagner la guerre", a encore plaidé Gabriel Attal, concluant son discours par le salut national ukrainien: "Slava Ukraini!"

Hugues Garnier Journaliste BFMTV