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Gouvernement

Richard Ferrand: "Je ne suis pas un faux-cul"

Le ministre de la Cohésion des territoires a exclu de démissionner, ce mercredi au micro de France Inter.

Invité ce mercredi matin de France Inter, Richard Ferrand s’est défendu des accusations de conflits d’intérêt qui le visent dans la presse depuis plusieurs jours. Le ministre de la Cohésion des territoires a expliqué ne pas vouloir se dérober:

"Je ne suis pas un faux-cul (…) Les Français se posent des questions, je suis là pour y répondre. Il est normal que des comptes puissent être demandés, il faut être lucide".

"Tout ce que j’ai fait dans ma vie professionnel est légal, public, transparent, validé par un conseil d’administration, qui a d’ailleurs exprimé son soutien", a-t-il insisté, rappelant que le procureur de Brest n’avait pas jugé utile d’ouvrir une enquête sur les montages immobiliers polémiques dans lesquels il a été impliqué en tant que patron des Mutuelles de Bretagne.

"J'ai ma conscience pour moi"

Richard Ferrand, qui s’est défini en "homme honnête", a exclu de démissionner du gouvernement. Interrogé sur le fait de savoir s’il y avait songé, celui qui est également secrétaire général d’En Marche! a répondu:

"Je ne le ferai pas pour deux raisons: d’abord, j’ai ma conscience pour moi, je ne suis pas mis en cause par la justice de la République, que je respecte profondément. Ensuite, j’ai une mission très importante, celle de la cohésion des territoires, alors je veux maintenant me consacrer aux priorités de mon ministère".

Emmanuel Macron l'a "encouragé"

Questionné sur l’attitude d’Emmanuel Macron à son égard, Richard Ferrand a expliqué que le président de la République lui avait réaffirmé son soutien, confirmant les informations de BFMTV.

"Il m’a simplement chaleureusement encouragé, il m’a dit que j’avais un beau chantier, celui de la cohésion des Territoires, et qu’il fallait qu’il avance", a indiqué celui qui est aussi secrétaire général d’En Marche!, le parti politique créé par le chef de l’Etat.

Richard Ferrand a aussi reçu l’appui du Premier ministre, Edouard Philippe, mardi.

Réussira-t-il pour autant à convaincre l’opinion de sa bonne foi? Dans un sondage Harris Interactive pour RMC et Altantico paru ce mercredi, une majorité des personnes interrogés estiment qu’il devrait démissionner.

G. de V.