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Réforme des retraites: Élisabeth Borne reproche aux oppositions d'être dans "le déni"

La Première ministre Élisabeth Borne au début de la réunion intergroupe de la majorité à l'Assemblée nationale, le 31 janvier 2023.

La Première ministre Élisabeth Borne au début de la réunion intergroupe de la majorité à l'Assemblée nationale, le 31 janvier 2023. - Christophe Archambault

La Première ministre a participé ce mardi, en pleine journée de mobilisation contre la réforme des retraites, à une réunion intergroupe de la majorité à l'Assemblée nationale. Devant les députés Renaissance, Modem et Horizons, elle a assuré que la majorité "sera unie" pour le vote du texte.

Pour Matignon, les oppositions sont dans "le déni". Élisabeth Borne a participé ce mardi à une réunion intergroupe de la majorité (Renaissance, Modem et Horizons) à l'Assemblée nationale alors que se déroule au même moment une nouvelle journée de grève nationale contre la réforme des retraites. À ce propos, Élisabeth Borne a fait savoir qu'il fallait "respecter les opinions de ceux qui manifestent".

"C'est la démocratie, ne soyons jamais dans la provocation", a-t-elle ajouté, des propos rapportés à BFMTV par plusieurs participants à la réunion intergroupe.

"Soyez à l'affût de tous les mensonges"

Le texte, examiné en commission des affaires sociales jusqu'à mercredi soir, fait l'objet de multiples amendements de la part des oppositions. Mais la Première ministre a estimé ce mardi que celles-ci "n’ont rien à proposer, sauf une baisse des pensions, une hausse des impôts ou de casser la dynamique de l’emploi".

"Soyez à l'affût de tous les mensonges", a-t-elle poursuivi devant les députés de la majorité, assurant que la réforme "ne pénalise pas les femmes" et qu'"on ne passera pas à la retraite à 64 ans du jour au lendemain".

"Certains voudraient alimenter une querelle de chiffres sur l’équilibre du régime, cela a un nom: le déni", a dénoncé Élisabeth Borne, s'attaquant notamment à la Nupes "qui nous dit qu’il n’y a pas de problème de financement (et) propose néanmoins d’augmenter massivement les impôts".

La cheffe du gouvernement, qui a de nouveau affirmé lundi que la réforme était "indispensable pour sauver le système de retraites", a assuré que la majorité "sera unie" sur la réforme. Une déclaration qui ne reflète pourtant pas la réalité, plusieurs députés Renaissance ayant fait part de leur intention de ne pas voter pour le texte de l'exécutif.

"Je ne doute pas une seconde que la majorité sera unie. Elle a toujours fait bloc derrière le président de la République et son projet", a déclaré la Première ministre.

En attendant le vote du projet de loi à l'Assemblée nationale, Matignon peut compter sur le soutien de l'Élysée. En déplacement lundi à La Haye (Pays-Bas), Emmanuel Macron a également jugé la réforme des retraites "indispendable quand on se compare en Europe".

Léopold Audebert avec Hugues Garnier