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Gouvernement

Projet de loi sur l'immigration: Bruno Le Maire prône un "message de fermeté"

Invité de BFM Politique ce dimanche, le ministre de l'Économie n'a pas exclut des référendums sur un certain nombre de sujets. Concernant l'immigration, il demande un respect des "textes de loi et les règles".

"Le message que porte le texte de loi de Gérald Darmanin doit être un message de fermeté." Invité de BFM Politique ce dimanche, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a réagi au projet de loi immigration, maintes fois reporté et qui doit reprendre son chemin législatif à la rentrée.

Le ministre, qui prône un discours de "fermeté", exclut un référendum sur le sujet, renvoyant aux textes de loi existants. "Sur l'immigration, la première chose à faire, avant un référendum, c'est de faire respecter les textes de loi et les règles", a-t-il déclaré.

"La première des priorités est moins de consulter que de décider: de faire en sorte que les obligations de quitter le territoire soient respectées, que ceux qui n'ont pas le droit d'être sur notre territoire partent", a-t-il ajouté.

Avant de marteler: "Les référendums, j'y suis favorable. Il y a un certain nombre de sujets immédiats sur lesquels on peut consulter les Français (…) mais s'agissant de l'immigration, je pense que la priorité, c'est le respect des règles". Un discours accordé avec celui de la Première ministre. "L'objectif est que cette loi soit votée rapidement donc on ne va pas attendre un référendum sur cette question", a déclaré Élisabeth Borne sur RTL dimanche.

Le Maire opposé à la venue d'une main d'œuvre étrangère

Concernant le volet des "métiers en tension", Bruno Le Maire n'est pas favorable à au recours à des personnes d'origine étrangère pour travailler dans ces secteurs où la main d'œuvre manque. "Faut-il, pour les métiers en tension, avoir recours à une main d'œuvre étrangère? Ma réponse est non. Nous sommes passés de 9 à 7% de taux de chômage, passer de 7 à 5% sera autrement plus difficile", a-t-il expliqué.

Il s'est dit toutefois favorable à la régularisation des personnes d'origine étrangère, qui travaillent déjà en France. "Lorsque vous êtes dans un restaurant, dans une entreprise de bâtiment public (…) quand il y a une personne d'origine immigrée, qui parle parfaitement français, qui est intégrée qui respecte notre culture, qui participe à la construction de la nation, est-ce qu'il faut lui donner un titre de séjour? Ma réponse est oui."

L'examen du projet de loi immigration a été interrompu après l'adoption de la réforme des retraites alors que le texte avait été adopté en Commission au Sénat où la droite, majoritaire, l'avait nettement durci.

Fanny Rocher