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Gouvernement

Polémique Amélie Oudéa-Castera: le gouvernement affirme avoir "répondu" aux absences de professeurs

Une classe d'un lycée parisien, le 4 septembre 2023.

Une classe d'un lycée parisien, le 4 septembre 2023. - MIGUEL MEDINA / AFP

La nouvelle porte-parole du gouvernement a réagi à la polémique touchant la ministre de l'Éducation qui a dit avoir scolarisé ses enfants dans le privé en raison des absences de professeurs non remplacés dans le public.

La porte-parole du gouvernement répond à la polémique sur la ministre de l'Éducation. Alors qu'Amélie Oudéa-Castéra est largement critiquée pour avoir scolarisé ses enfants dans le privé, évoquant le non-remplacement des enseignants dans le public, Prisca Thevenot assure ce samedi 13 janvier sur France 2 que l'exécutif a "répondu" à la question du non-remplacement des professeurs, avec notamment la revalorisation de leur rémunération pour les heures de remplacement.

"Il y aurait polémique si un membre du gouvernement en responsabilité posait un constat sans proposer de solutions", a affirmé la porte-parole concernant la ministre.

Or, si "15 millions d'heures" sont "perdues" chaque année en raison du non-remplacement de certains professeurs, "ce constat nous avons été au-delà de le poser, nous y avons répondu", notamment avec le "doublement des heures remplacées pour les enseignants absents", a développé Prisca Thevenot.

Première polémique pour la ministre

À peine nommée, la ministre de l'Éducation Amélie Oudéa-Castéra a affronté vendredi sa première polémique, après avoir justifié sa décision de transférer ses enfants du public au privé par sa "frustration" devant "les paquets d'heures" d'enseignement non remplacées lors des absences de professeurs.

Des propos tenus lors de son premier déplacement en tant que ministre de l'Éducation, aux côtés de son prédécesseur Gabriel Attal, désormais à Matignon.

Promis par le président Emmanuel Macron lors de sa campagne, le "pacte enseignant" prévoit des hausses de rémunérations conditionnées à de nouvelles missions comme des remplacements, des stages lors des vacances ou du soutien scolaire. Gabriel Attal avait affirmé fin septembre qu'un enseignant sur quatre avait signé le pacte.

"Un sujet intime", selon une autre ministre

Une autre membre du gouvernement, Aurore Bergé, ministre déléguée à l'Égalité hommes/femmes, a pris vendredi soir la défense de sa collègue de l'Éducation.

"Ce qu'elle a vécu en tant que mère - et c'est d'abord un sujet intime, de vie familiale, de vie personnelle - beaucoup de parents l'ont vécu", a souligné Aurore Bergé sur France 5.

"Est-ce que quand elle dit ça elle ne dit pas quelque chose que, malheureusement, beaucoup de Français ont vécu? Le problème aujourd'hui, c'est que vous avez beaucoup trop de parents qui font un choix par défaut de scolariser les enfants dans le privé parce qu'ils considèrent qu'ils ne trouvent pas, au sein de l'école publique, suffisamment d'éléments qui justifient qu'ils y restent."

"Notre enjeu, c'est de faire en sorte que tous les parents considèrent qu'ils n'ont plus à faire de choix par défaut", a-t-elle développé.

JD avec AFP