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Manifestation contre les "violences policières": Darmanin "félicite" le policier qui a "sauvé la vie de ses collègues"

Le véhicule dans lequel se trouvait le policier a été pris pour cible lors de la manifestation de samedi contre les "violences policières". Aucune enquête administrative ne sera ouverte et l'agent sera reçu à la préfecture de police mardi.

Un soutien de premier plan pour le policier. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a "félicité" ce lundi l'agent qui a sorti son arme de service après avoir été pris pour cible par des manifestants lors de la mobilisation contre "le racisme systémique, les violences policières et pour la justice sociale et les libertés publiques", ce samedi à Paris.

Le ministre explique avoir demandé à ce qu'aucune enquête ne soit ouverte contre l'agent et annonce qu'il le recevra mardi à la préfecture de police.

"Je voudrais féliciter les policiers qui sont dans cette voiture, féliciter ce policier qui a su, je crois, garder sauve la vie de ses collègues. On sait tous que les choses peuvent extrêmement mal se terminer", a fait valoir Gérald Darmanin.

Trois policiers blessés dans l'attaque

Samedi, des vidéos de la scène tournées notamment par le média Blast et le reporter indépendant Clément Lanot ont été publiée sur X (ex-Twitter). On y voit une voiture de police gyrophares allumés tenter de semer une foule hostile. Des individus habillés en noir et cagoulés assènent des coups de pied, de barre de fer et lancent des projectiles sur le véhicule, qui se retrouve bloqué derrière d'autres voitures à un feu rouge.

C'est là que le policier sort du véhicule par la porte arrière droite avec son arme de poing en main et la braque sur la foule pendant quelques secondes, avant de rentrer dans la voiture qui tente une nouvelle fois de fuir. Le véhicule est à nouveau pris pour cible par plusieurs manifestants.

BFMTV a appris que sur les quatre occupants de la voiture, trois ont été blessés dans l'attaque.

"Violences inacceptables"

Dénonçant des "violences inacceptables, faites manifestement pour tuer", Gérald Darmanin a estimé qu'"on devrait tous les remercier, ce sont les enfants du peuple les policiers, ils risquent leur vie pour nous, plutôt que les insulter. Mais je sais que l’immense majorité des Français soutient la police nationale et la gendarmerie nationale".

Dimanche, le parquet de Paris a fait savoir que trois personnes avaient été interpellées et placées en garde à vue dans le cadre d'une enquête ouverte pour le chef de violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique, sur les onze arrestations effectuées au cours de la manifestation.

Glenn Gillet