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Gouvernement

Les Français font de moins en moins d'enfants: Macron veut relancer la "dynamique" de la natalité

Emmanuel Macron le 25 avril 2019

Emmanuel Macron le 25 avril 2019 - AFP

À l'instar de son ministre de l'Éducation nationale, Emmanuel Macron s'est dit favorable à la mise en œuvre d'une politique familiale plus ambitieuse.

C'est une vraie nouveauté dans le discours officiel tenu au sommet de l'État. Face à la baisse constatée de la natalité française, Emmanuel Macron a tracé, jeudi lors de sa conférence de presse, quelques objectifs pour revivifier notre démographie - sans les chiffrer pour autant. Élevant la famille au rang des fameuses "permanence" que compte la société, le chef de l'État a dit vouloir rétablir "la force d'une politique familiale".

"Nos familles, qui se sont progressivement transformées ces dernières années, n'ont pas le visage des familles françaises d'il y a vingt ans", a-t-il affirmé, ajoutant vouloir retrouver "une dynamique de notre natalité". Sans plus de détail.

D'après l'Insee, 758.000 bébés sont nés en France en 2018, soit 12.000 de moins que l'année précédente. Le solde naturel de la population totale (+144.000 en 2018), même s'il est toujours supérieur au solde migratoire (+58.000), est historiquement bas.

L'influence de Blanquer

Le propos fait largement écho à ceux, plus précis et alarmistes, de Jean-Michel Blanquer dans les colonnes du Point. Au cours d'une interview-fleuve parue mercredi, le ministre de l'Éducation nationale a dit regretter que la France n'ait pas pris conscience de son déficit démographique. 

"Il manque entre 40.000 et 50.000 enfants par an depuis 2013 pour assurer le renouvellement de la population. C'est très grave si cela continue. L'enjeu est démographique, mais aussi territorial, car ce déficit se constate particulièrement dans les zones rurales", estime Jean-Michel Blanquer.

Proche de la première dame, Brigitte Macron, elle-même particulièrement attentive aux exigences de l'électorat conservateur, le ministre de l'Éducation souhaite "agir sur la qualité de vie des jeunes couples". "On doit pouvoir enclencher un cercle vertueux démographique et économique, social et culturel, dans lequel l'éducation joue un rôle matriciel", déclare-t-il au Point.

Et d'ajouter: "Le président a pleinement pris en compte cela et ses propositions pour la sortie du grand débat vont permettre d'enclencher ce cercle vertueux pour nos territoires."
Jules Pecnard