"Je n'ai pas changé de numéro": Macron rejette toute responsabilité dans la rupture du dialogue avec Poutine

Vladimir Poutine a affirmé jeudi qu'Emmanuel Macron était responsable de l'arrêt des discussions entre les deux chefs d'Etat. Le président français a souligné vendredi "ce n'est pas la France qui a décidé de mener des crimes de guerre dans le nord de l'Ukraine, rendant quasiment impossibles les discussions".

Emmanuel Macron ouvert à un échange avec Vladimir Poutine... à quelques conditions. Répondant à une question de TF1 jeudi lors d'une conférence de presse, le président russe a affirmé ne pas "décliner les contacts" avec la France, alors que les échanges entre les deux chefs d'Etat sont rompus depuis plusieurs mois en raison de la guerre que mène la Russie en Ukraine.

"Nous nous tenons prêts à poursuivre nos interactions avec la France, mais à un moment, le président français a arrêté les interactions avec nous, ce n'est pas nous qui avons arrêté", a affirmé Vladimir Poutine jeudi 14 décembre.

"Si la France est intéressée, nous répondrons", a-t-il ajouté.

Des discussions "quasiment impossibles"

Une responsabilité qu'Emmanuel Macron a rejetée ce vendredi à l'issue d'un sommet européen. "Ce n'est pas moi qui ai déclenché la guerre de manière unilatérale et en rompant les traités que j'avais décidés", a-t-il souligné, ajoutant que "ce n'est pas la France qui a décidé de mener des crimes de guerre dans le nord de l'Ukraine, rendant quasiment impossibles les discussions".

Dans les premiers mois de la guerre, Emmanuel Macron avait eu plusieurs entretiens téléphoniques avec Vladimir Poutine, voulant adopter une position de médiateur.

"Je n'ai pas changé de numéro et si le président Poutine a des propositions sérieuses, une volonté de réengager un dialogue qui permet de bâtir la paix respectueuse du droit international, la France sera toujours une puissance qui aidera et qui ne ménagera pas ses efforts pour obtenir un résultat", a déclaré Emmanuel Macron.

Moscou multiplie les attaques

Si toutes ces conditions étaient réunies - ce qui est loin d'être le cas actuellement - "je prendrais l'appel", a affirmé le président français.

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Sophie Cazaux