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Guerre en Ukraine: Gabriel Attal estime qu'"il faut assumer" de durcir le ton face à la Russie

Gabriel Attal prononce un discours au Conseil de coordination des organisation arméniennes de France le 20 mars 2024 à Paris

Gabriel Attal prononce un discours au Conseil de coordination des organisation arméniennes de France le 20 mars 2024 à Paris - BFMTV

À l'occasion d'un discours devant le Conseil de coordination des organisation arméniennes de France, le Premier ministre a assuré que la Russie ne "supportait pas l’aspiration à la souveraineté libre" de l'Arménie et de l'Ukraine.

La France assume la fermeté face à la Russie. Ce mercredi 20 mars, Gabriel Attal a prononcé un discours lors du dîner annuel du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF), au cours duquel il n'a pas été tendre avec le Kremlin.

Selon lui, "la Russie n'a rien fait pour empêcher" et "a même cautionné" l'offensive éclair et victorieuse de l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabagh en octobre dernier. Elle "veut punir l'Arménie, parce qu'elle a choisi la voie de la lutte contre l'impunité, en rejoignant la Cour pénale internationale" et "tout simplement, parce qu'elle a choisi la démocratie et l'État de droit", a ajouté le chef du gouvernement.

"Je vais le dire avec force, et je l’assume: Il y a eu une attitude complaisante de la Russie. Je le dis ce soir et je le dis clairement, d’autant plus que son ambassadeur est ici", a-t-il martelé.

Au cours du discours de Gabriel Attal, l'ambassadeur russe à quitté la pièce, ont constaté des journalistes de BFMTV présents sur place.

"Il faut assumer"

À son départ, le Premier ministre, interrogé par BFMTV sur le durcissement de Paris vis-à-vis de la Russie ces dernières semaines, a été clair: "Face à un pays qui durcit lui-même son agression en direction d’un pays souverain qui est l’Ukraine, qui laisse faire les exactions dont je parlais en Arménie et qui par ailleurs durcit aussi ses positions vis-à-vis de la France et d’autres pays européens, oui, je pense qu’il faut assumer."

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Ces déclarations interviennent près d'un mois après la prise de parole très remarquée du président de la République, assurant que "rien ne doit être exclu" concernant l'envoi de soldats occidentaux en Ukraine. Elle avait suscité de vives réactions parmi les pays membres de l'Otan, l'Allemagne et les États-Unis affirmant qu'ils n'enverraient pas leurs troupes combattre la Russie.

La déclaration a plusieurs fois été assumée par le président de la République, précisant que la France ne mènerait "jamais" d'offensive et que la question ne se posait pas actuellement.

Depuis, la Russie, par l'intermédiaire des médias d'État et des personnalités politiques, cible la France. Ce lundi, Vladimir Poutine, fraîchement réélu président, a prévenu son homologue, dans une déclaration aux airs de main tendue: "J'aimerais que la France ne joue pas ce rôle qui ne fait qu'aggraver le conflit, mais qu'elle fasse plutôt quelque chose pour trouver des solutions pacifiques.

Anne Saurat-Dubois et Théo Putavy