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Gouvernement: après le "quoi qu'il en coûte", Gabriel Attal veut mettre en place le "combien ça coûte"

Gabriel Attal sur le perron de l'Elysée à Paris, le 14 juin 2022

Gabriel Attal sur le perron de l'Elysée à Paris, le 14 juin 2022 - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Le ministre délégué aux Comptes publics veut convaincre l'opposition de voter des textes chiffrés précisément.

Un ministre délégué aux Comptes publics qui tient à la rigueur budgétaire. C'est ainsi que compte se présenter Gabriel Attal, qui a récemment pris ses fonctions à ce poste. Dans une interview donnée au Parisien, il assure ainsi que le gouvernement veut faire attention à ses dépenses.

"Nous sommes passés du quoi qu’il en coûte au combien ça coûte. On ne doit pas s’interdire de dépenser, mais on doit se poser les questions nécessaires avant d’engager des dépenses importantes", explique-t-il dans le quotidien.

L'objectif est notamment de tendre la main à une partie de l'opposition, et en particulier aux Républicains, très attentifs à la question de la dette budgétaire. Ainsi, en chiffrant précisément les projets de lois proposés par le gouvernement, Gabriel Attal espère convaincre la soixantaine de députés LR de voter les textes à l'Assemblée.

La Nupes "risque de se brûler les doigts"

"L’enjeu, avant chaque dépense, c’est donc de se demander d’abord combien ça coûte pour les Français dans leur quotidien et combien ça coûte pour l’État de pouvoir les accompagner. La politique, c’est savoir faire des choix efficaces", déclare-t-il au Parisien, estimant que la dette va coûter 17 milliards de plus que l'an dernier à cause de "la remontée des taux et l'inflation".

Le ministre veut notamment "stimuler l'activité économique" et "l'emploi" pour augmenter les recettes de l'État. Car "il n’y a ni argent magique ni argent caché. L’inflation a fait augmenter nos recettes fiscales liées à l’essence de 3 milliards d’euros, mais on en dépense 8 milliards, notamment via la ristourne de 18 centimes à la pompe. Cela veut dire que pour un euro de plus récolté par l’État, on en dépense trois pour aider les Français", assure-t-il.

Il est par ailleurs revenu sur la motion de censure qui va être déposée par la Nupes lundi. Selon lui, la coalition de gauche "risque de se brûler les doigts". "La conclusion de cette motion exprimera au final davantage un manque de crédibilité de leur part que la fragilité du gouvernement", assure Gabriel Attal.

Anne Saurat-Dubois avec Anthony Audureau