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Gouvernement

Élisabeth Borne appelle la majorité à "l'unité" et ses ministres "à rester humbles"

La Première ministre a lancé cet appel à l'unité lors de la réunion politique organisée à Tourcoing par son ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.

Élisabeth Borne souhaitait-elle adresser un message à son ministre de l'Intérieur? Présente dimanche à Tourcoing (Nord), où se déroulait la réunion de rentrée instiguée par Gérald Darmanin, la cheffe du gouvernement a appelé la majorité à "l'unité" pour "produire des résultats" et, ainsi, combattre "les populistes".

"J'appelle à l'unité pour ne pas paver nous-mêmes le chemin des extrêmes", a-t-elle déclaré lors de son discours, prononcé dans la foulée de celui de Gérald Darmanin. "Cette unité, derrière le président de la République et son projet, j'y tiens, j'y veille et j'en suis la garante."

Le locataire de la place Beauvau a provoqué quelques turbulences au sein de la majorité en évoquant ouvertement l'élection présidentielle de 2027. Dimanche, Gérald Darmanin n'a pas manqué de vanter le bilan des six dernières années, tout en mettant en avant une "sensibilité particulière".

"Aucune fatalité" face au Rassemblement national

"Nous pouvons être fiers de ce qui a été accompli depuis six ans", a fait valoir Élisabeth Borne, égrenant le bilan d'Emmanuel Macron depuis son arrivée à l'Élysée. Mais il faut "rester humble", a-t-elle ajouté, "parce que des difficultés persistent et que les Français nous demandent de faire plus et mieux".

"Le temps devant nous doit être entièrement consacré à l'action et à un travail de fond intense pour produire des résultats", a averti la Première ministre. "C'est comme cela que nous combattrons les populistes et les extrêmes, en leur laissant leurs recettes démagogiques."

"La question de l'extrême droite et de sa progression est au coeur de nos réflexions", a poursuivi Élisabeth Borne, assurant qu'elle ne se "résoudra jamais à ce que l'extrême droite accède au pouvoir dans [son] pays". Dans un entretien accordé à La Voix du Nord plus tôt cette semaine, Gérald Darmanin avait lui jugé "assez probable" une victoire de Marine le Pen.

"Il n'y a aucune fatalité mais on ne s'intéresse pas aux classes moyennes et populaires par intérêt comme le fait le Rassemblement national", a encore estimé la cheffe du gouvernement.

Vincent Gautier