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Gouvernement

Colère agricole: Attal veut placer l'agriculture "au rang des intérêts fondamentaux de la nation"

Le Premier ministre a tenu une conférence de presse pour détailler ses mesures en faveur de l'agriculture.

Gabriel Attal a déclaré ce mercredi 21 février vouloir placer l'agriculture "au rang des intérêts fondamentaux" de la France au même titre que sa sécurité ou sa défense, réaffirmant que "l'objectif de souveraineté agricole et alimentaire" serait inscrit "noir sur blanc" dans le futur projet de loi d'orientation agricole.

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"Pas de France sans agriculture"

Ce projet de loi, attendu d'ici l'été, "reconnaît noir sur blanc notre objectif de souveraineté agricole et alimentaire", a affirmé le Premier ministre lors d'une conférence presse consacrée à la crise agricole.

"C'est un acte fort. C'est une reconnaissance attendue et légitime. C'est le rappel qu'il n'y a pas de pays sans paysans, pas de France sans agriculture", a-t-il ajouté, rappelant que l'Etat avait déjà pris "62 engagements" vis-à-vis des agriculteurs depuis le début de la crise.

"Jamais autant d'avancées n'auront été mises en oeuvre pour nos agriculteurs en aussi peu de temps", a martelé Gabriel Attal, assurant que le calendrier d'application de chacune des mesures sera rendu public.

"Stratégie de souveraineté alimentaire"

Sur le même sujet, le Premier ministre a indiqué que l'exécutif avait "défini des indicateurs pour poser les fondements d’une véritable stratégie de souveraineté alimentaire."

"Les premiers résultats sont encourageants, ils montrent que la France demeure une grande nation agricole, la première européenne, et qu’elle exporte l’équivalent de deux fois ce qui serait nécessaire pour nourrir les Français", dit-il.

Toutefois, Gabriel Attal ajouté que ces travaux illustrent "de grandes fragilités sur certaines filières et moyens de production, et montre le défi que constituent la crise climatique et environnementale."

"Sur chaque sujet nous regardons les choses en face. Je prends l'exemple de l'élevage, un plan spécifique pour sa souveraineté est en cours de discussion. Il concernera l’ensemble des filières bovines, ovines, caprines, porcines, volaille et apicoles et reconnaîtra l’apport de l’élevage et apportera des perspectives claires pour chacune de ces filières", assure-t-il.

CL avec AFP