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"C'est fait pour blesser, pour déstabiliser": Dussopt revient sur les injures dont il est victime

En plein examen de la réforme des retraites, le ministre du Travail a reçu des messages d'intimidation, dont certains à caractère homophobe, ainsi que des menaces de mort. A l'Assemblée nationale, un député insoumis l'a qualifié d'"assassin".

"Ça ne dit pas de belles choses de la démocratie". Invité de BFMTV-RMC ce vendredi, Olivier Dussopt, en première ligne sur la réforme des retraites, est revenu sur les menaces de mort et les messages d'intimidations dont il a été victime ces derniers jours. Selon nos informations, sa protection est passée de 1 à 3 agents.

"Quand on se fait injurier, quand on voit des images qui sont violentes, ce n'est pas agréable", a déclaré le ministre du Travail. "D'ailleurs, ce n'est pas fait pour être agréable, c'est fait pour blesser, pour déstabiliser".

La démocratie "abîmée"

Pour lui, cela, "réveille les fous parfois, les haines, les mauvais sentiments sur les réseaux sociaux ou ailleurs". "Ce n'est pas ma conception du débat public, ce qui compte, c'est que ce dit de la démocratie et ça ne dit pas de belles choses", a ajouté l'ancien socialiste.

Certes, "je m'attendais à ce que les débats soient difficiles", mais la "démocratie est abîmée" et cela est "consternant", a confié Olivier Dussopt.

"Je pardonne peu, c'est un trait de caractère"

Le ministre est également revenu sur le cas d'Aurélien Saintoul. Le député La France insoumise (LFI) l'a qualifié d'"assassin", ce lundi lors d'une intervention concernant les personnes mortes en raison d'un accident du travail. Quelques minutes après l'insoumis avait présenté ses excuses.

"J'entends ce député s'excuser, mais il y a des mots qu'on ne pardonne pas, tout simplement", a déclaré Olivier Dussopt, ajoutant que "l'incident est clos, mais ce n'est pas parce qu'il est clos qu'il est pardonné". "Je pardonne peu, c'est un trait de caractère", a-t-il expliqué.

Manuel Bompard comme Jean-Luc Mélenchon ont reconnu une erreur "sur la forme", mais "il y'avait quand même une part de vérité dans ce qu'il disait", a estimé le deuxième lors d'un meeting à Montpellier ce jeudi. Pour Olivier Dussopt, cela "est significatif d'une "violence non pas personnelle, mais d'un mouvement".

Baptiste Farge