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Gouvernement

Affaire Las Vegas: Pénicaud martèle n'avoir "rien à se reprocher"

La ministre du travail, soupçonnée d'avoir validé certaines dépenses relatives à l'organisation d'un déplacement d'Emmanuel Macron en janvier 2016, a assuré avoir "confiance en la justice".

Deux jours après l’ouverture d’une information judiciaire pour "favoritisme" et "recel de favoritisme" dans le cadre de l’affaire Business France, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a de nouveau clamé son innocence ce dimanche. Invitée du Grand Rendez-vous sur Europe 1 ce dimanche, celle qui dirigeait la structure chargée de promouvoir les entreprises à l’étranger s’est dit "confiante".

"Je suis très sereine. Pour plusieurs raisons. La première, c’est que je sais que je n’ai rien à me reprocher sur ce sujet et je suis très confiante que la justice, qui a accès aux deux rapports qui ont eu lieu, me mettant clairement hors de cause, saura, dans sa sagesse, le reconnaître", s’est défendue Muriel Pénicaud. Avant de poursuivre: "Une fois qu'on a dit ça, c'est dur, c'est pas agréable, c'est pénible mais, moi, je suis concentrée entièrement (...) jour et nuit en partie, le week-end, sur la réforme" du code du travail.

"Je crois en la Cour des comptes et en la justice"

La ministre du Travail, directrice de Business France à l’époque, est mise en cause dans une affaire de marché public distribué sans appel d’offres et pour lequel aucun devis ou bons de commande n’ont été retrouvés à ce jour. C’est en effet son organisme qui était chargé d’organiser un déplacement d’Emmanuel Macron, alors ministre, à Las Vegas en janvier 2016. Une organisation qui avait été confiée à l’agence Havas.

"Sur le sujet du CES à Las Vegas, il y a eu une erreur sur la procédure de marché public", a admis Muriel Pénicaud. "Business France l’a reconnu et dès que j’ai été alerté, c’est moi qui ait déclenché l’audit pour éclaircir le sujet. Après, d’autres journalistes parlent d’un sujet qui n’a strictement rien à voir. Vous savez, si vous regardez le bilan de la Cour des comptes 2016, ils ont salué la gestion de Business France parmi les bons élèves", a confié la ministre avant de conclure: "Moi, je crois en la Cour des comptes et en la justice ".

P.L