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Rassemblement national

Retraites: Le Pen appelle Braun-Pivet à laisser l'Assemblée "faire son travail de représentant du peuple"

Marine Le Pen à l'Assemblée nationale le 2 mai 2023

Marine Le Pen à l'Assemblée nationale le 2 mai 2023 - Bertrand GUAY / AFP

À quelques jours d'une séance qui s'annonce vive, Marine Le Pen, invitée de France 3, a appelé Yaël Braun-Pivet à "laiss[er] l'Assemblée faire son travail de représentant du peuple français".

Ce jeudi, à l'Assemblée nationale, les députés doivent se prononcer sur la proposition de loi du groupe Liot sur l'abrogation de la réforme des retraites, amputée de son article premier, qui voulait revenir sur le recul de l'âge de départ. À quelques jours d'une séance qui s'annonce vive, Marine Le Pen, invitée de France 3, a appelé Yaël Braun-Pivet à "laiss[er] l'Assemblée faire son travail de représentant du peuple français":

"Il y a un problème depuis le début. Tout est fait par le gouvernement pour que l'Assemblée nationale ne puisse pas se prononcer. Ça révèle un effondrement de notre culture démocratique".

On a l’impression que la macronie a peur du vote car en réalité elle a peur du peuple", a-t-elle ajouté. "Les textes de loi, soit on est pour, soit on est contre. Mais là tout est fait pour nous empêcher de voter", a ajouté la présidente du groupe RN dans l'hémicycle.

L'échéance de 2027

Selon elle, si la proposition de loi ne passe pas, "il faudra probablement attendre 2027 avec la présidentielle et les législatives pour que les Français sanctionnent non seulement le fond de cette déconstruction de notre système social, et ceux qui portent cette destruction, dans lesquels j'inclus LR qui a joué un rôle trouble".

"Notre mouvement en 2027 continuera à défendre notre projet, avec un âge de départ entre 60 et 62 ans, en fonction de l’âge auquel on est entré sur le marché du travail", a-t-elle ajouté.

Si la proposition de loi ne passe pas jeudi, Bertrand Pancher, le président du groupe Liot, a déjà brandi la menace d'une future motion de censure. De quoi donner des sueurs froides à Élisabeth Borne qui a échappé au renversement de son gouvernement à seulement 9 voix lors d'une précédente motion de censure.

Clément Boutin Journaliste BFMTV