Retraites: les deux motions de censure rejetées, la réforme adoptée par le Parlement

Après plusieurs heures de discussions électriques, ponctuées des prises de parole de plusieurs députés, la motion de censure du groupe Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) n'a finalement pas obtenu le nombre de suffrages suffisants. Sur les 287 voix nécessaires, 278 ont été obtenues. Elle a donc été rejetée à neuf voix près.

Une deuxième motion, déposée par les députés membres du Rassemblement national, n'a obtenu que 94 voix. Arme de contrôle des parlementaires, cette disposition peut, si elle est adoptée, aboutir à la démission du gouvernement, et dans le cas présent au rejet du projet de loi.

La réforme des retraites est donc considérée comme adoptée. Les oppositions ont tout de même prévenu qu'elles allaient déposer des recours devant le Conseil constitutionnel, qui peut censurer une partie ou la totalité du texte. Une fois ces recours examinés, le président de la République, Emmanuel Macron, pourra promulguer le projet de loi.

Les présidents des groupes reçus à Matignon

Une large majorité de la population française (68%) souhaitait que le gouvernement tombe par le vote d'une motion de censure ce lundi à l'Assemblée nationale, indiquait ce lundi matin un nouveau sondage Elabe pour BFMTV. Dans le cas où aucune motion de censure ne serait adoptée, 68% des Français souhaitent la démission d'Elisabeth Borne.

Après le vote des motions de censure à l'Assemblée nationale ce lundi, Élisabeth Borne doit recevoir les présidents des groupes de la majorité à 21 heures à Matignon, a appris BFMTV. Autour de la table, se trouveront donc du côté de l'Assemblée nationale Aurore Bergé (Renaissance), Laurent Marcangeli (Horizons), et Jean-Paul Mattei (Modem).

Pour le Sénat, François Patriat (Renaissance) et Claude Malhuret (Les Indépendants) seront également présents tout comme Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale

Clément Boutin Journaliste BFMTV