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Rassemblement national

Jean-Marie Le Pen: Valls est un "hystéroïde de l'univers socialiste en explosion"

A cinq jours des élections départementales, Jean-Marie Le Pen a répondu par médias interposés aux propos du Premier ministre, Manuel Valls. Et de l'avertir que le PS devrait recevoir dimanche "une grande fessée".

Jean-Marie Le Pen était ce mardi l'invité de BFM Story. A cinq jours des élections départementales, le président d'honneur est revenu sur la position du Premier ministre qui avait fait part de son angoisse à l'idée que la France "se fracasse contre le FN".

Le Front national, aujourd'hui dirigé par la fille de Jean-Marie Le Pen, serait-il le sujet unique de la campagne des départementales? "Nous nous félicitons de ces attaques", a réagi l'ancien leader frontiste, car "je pense que quand elles sont injustes, elles profitent à l'accusé". Revenant plus directement sur les propos de Manuel Valls et son combat contre le parti d'extrême-droite, il a contre-attaqué: "Monsieur Valls n'a pas retenu de ses origines le meilleur, qui est l'esprit 'caballero'". Faisant allusion à la passe d'arme qui a opposé le Premier ministre à Marion Maréchal Le Pen, il a expliqué "ce n'est pas l'esprit 'caballero' de s'adresser haineusement à une jeune femme, surtout quand elle est une élue de la République".

Une "grande fessée" pour le PS

Visiblement remonté contre le chef du gouvernement qu'il considère "systématiquement" violent contre son parti, il a décrit "un hystéroïde venu de l'univers socialiste en explosion", avant de pronostiquer "une grande fessée" pour "Manuel Valls et ses amis, y compris le président" à l'occasion des élections départementales. "Il était question de supprimer la fessée en France, Dieu merci cela n'a pas été fait. Cela va permettre au peuple français de fesser le gouvernement et le président à cul nu", a insisté Jean-Marie Le Pen. 

Défendant les candidats du Front national dont on apprend régulièrement les sorties racistes, antisémites ou à l'encontre du président de la République, le président d'honneur du FN a relativisé les sorties de ceux qu'il qualifie de "zigotos"."Nous avons 8.157 candidats je crois, et on sort de cela quelques personnes un petit peu atypiques. C'est facile à trouver cela. A-t-on cherché du côté de l'UMP ou du PS ou du Parti de gauche?", a interrogé Jean-Marie Le Pen, avant de préciser que les candidats concernés devraient s'expliquer.

"Nous sévissons immédiatement et allons traîner ces gens devant les instances devant les instances disciplinaires du mouvement", a-t-il assuré. Quant aux assistants du FN soupçonnés de fraude au Parlement européen, pas de quoi se faire du souci pour Jean-Marie Le Pen qui a promis que tous les assistants étaient bel et bien en poste. Dont acte.

A. D.