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Parlement

Manuel Valls et Marion Maréchal-Le Pen à couteaux tirés

Le Premier ministre a répondu à l'attaque de la députée FN du Vaucluse, mardi après-midi. Attaqué sur ses déclarations à propos du FN, Manuel Valls a assumé: "je ne veux pas que mon pays se réveille avec la gueule de bois", a-t-il lancé, ovationné par la gauche.

A question politique, réponse politique. Alors que Manuel Valls a récemment multiplié les attaques contre le Front national, en pleine campagne électorale pour les élections départementales, la députée FN du Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen, a décidé de l'attaquer frontalement lors de la séance des questions au gouvernement, à l'Assemblée.

Dénonçant le "mépris crétin" du Premier ministre, elle a fustigé l'attitude du chef du gouvernement, "en campagne aux frais de la princesse", ainsi que son parti, le PS et notamment ses anciens responsables qui ont dû quitter leur poste en raison des affaires dans lesquelles ils étaient impliqués: "ce n'est pas du Front national que viennent Jérôme Cahuzac, Sylvie Andrieux et Jean-Christophe Cambadélis", qui "a trouvé son diplôme au fond de sa poubelle", assène-t-elle.

Valls dénonce "l'outrance et la démagogie" du FN

Face à elle, c'est un Manuel Valls d'abord calme qui s'est dirigé vers le micro pour lui répondre. "Si en deux minutes il fallait résumer l'outrance, la démagogie et le vrai visage de l'extrême droite, vous l'avez fait parfaitement", réplique-t-il.

Et le Premier ministre d'assumer ses "angoisses" à propos de la montée du FN. "A partir du moment où les enquêtes d'opinion vous créditent de 30% d'intentions de vote, je considère que pour l'image de notre pays, pour notre démocratie, cela représente un danger (…) Je ne veux pas que mon pays se réveille avec la gueule de bois".

Et si Marion Maréchal-Le Pen a mis le doigt sur les affaires qui ont éclaboussé certains au PS, Manuel Valls ne se prive pas lui rappeler les polémiques qui entâchent les candidatures de candidats du FN aux départementales. Le visage fermé et la voix plus haute, il rappelle "Ies dizaines (de candidats du FN) à tenir des propos racistes, antisémites, homophobes, sexiste. Ce ne sont pas des hasards, ce sont des récidivistes". Puis, sous les applaudissements de la gauche, il conclut: "jusqu'au bout je me battrai pour dire que vous n'êtes ni la République, ni la France".

A. K.