Interdiction de l'abaya à l'école: Louis Aliot, maire de Perpignan, propose le retour de l'uniforme

Louis Aliot, maire RN de Perpignan, se positionne en faveur du retour de l'uniforme à l'école. Pour lui, c'est un moyen de "stopper l'apparition dans les écoles de vêtements religieux, comme l'abaya".

La polémique autour des abayas ne s'arrête pas, et remet sur la table un éternel débat: celui des uniformes scolaires.

Le maire de Perpignan Louis Aliot, du Rassemblement national, a proposé ce jeudi la mise en place d'une tenue uniforme dans les établissements scolaires de la ville, estimant que cela permettrait notamment d'éviter le port de l'abaya.

"Dans la situation de fracture sociale actuelle, ce ne serait pas une mauvaise idée de mettre un peu de rigueur dans les écoles. Ce port de la tenue uniforme à l'école permettrait d'augmenter le sentiment d'appartenance", a indiqué Louis Aliot lors d'une conférence de presse à Perpignan.

"C'est un moyen de mettre fin à la course aux vêtements de marque, de réduire les rackets, le harcèlement. C'est aussi le moyen de stopper l'apparition dans les écoles de vêtements religieux, comme l'abaya", a-t-il ajouté.

Pas une mesurée imposée mais proposée

Le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal a annoncé l'interdiction de cette longue robe traditionnelle dans les écoles à la rentrée, ainsi que de son équivalent masculin, le qamis.

Pour Louis Aliot, "le retour de cette tenue uniforme permettrait l'apaisement, l'égalité, la tranquillité, pour les parents comme pour les enseignants".

Son propos s'inscrit dans la ligne du maire de Béziers Robert Ménard, qui avait exprimé début août son souhait d'expérimenter le port de l'uniforme dans sa commune.

Gabriel Attal s'était dit favorable fin juillet à l'expérimentation de cette mesure "si la communauté éducative d'un établissement" le demande.

Pourquoi le gouvernement a-t-il décidé d'interdire l'abaya ?

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Le maire de Perpignan a également précisé qu'il ne comptait pas "imposer" le port de l'uniforme, "juste le proposer. Certains directeurs y seront peut-être favorables, d'autres pas. Certains parents le demandent".

Concernant le financement d'une telle mesure, "rien n'est acté", a indiqué le service de presse de la mairie.

J.Bro avec AFP