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Rassemblement national

Dussopt qualifié d'"assassin": pour Tanguy, cela "gèle le débat" et "empêche de parler de la vie des gens"

Le président délégué du groupe RN à l'Assemblée nationale estime que les insoumis "sont dans la provocation, la haine permanente, l'agitation".

Invité de BFMTV-RMC ce mardi, Jean-Philippe Tanguy est revenu sur l'incident qui s'est produit à l'Assemblée nationale ce lundi lorsque le député insoumis Aurélien Saintoul a accusé Olivier Dussopt, ministre du Travail, d'être un "imposteur" et un "assassin". 

Le Rassemblement national a "condamné" ces propos, a rappelé le député, soulignant que les autres "groupes, y compris ceux de la Nouvelle union populaire écologique et sociale", ont fait de même. Jean-Philippe Tanguy a chargé les insoumis. Pour lui, ces derniers "ont une pensée groupusculaire" et "sont dans la provocation, la haine permanente, l'agitation".

"Ennemis"

"Comme l'a dit Marine Le Pen, ils cherchent à considérer les autres figures politiques comme des ennemis", a poursuivi l'élu d'extrême droite. Selon lui, dans cette configuration, "on n'est pas des adversaires, on n'est pas en compétition [...] on est dans l'insulte, la caricature [et] une volonté de blesser les uns et les autres qui est pitoyable."

Le groupe LFI est au centre des critiques, cet incident intervenant seulement quelques jours après l'exclusion du député Thomas Portes. Le parlementaire de Seine-Saint-Denis avait publié sur Twitter une photo de lui, avec son écharpe d'élu et le pied sur un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt.

"Aller à l'essentiel"

Pour Jean-Philippe Tanguy, ces événements "au-delà du fond et des blessures que cela peut faire aux uns et aux autres, gèlent le débat et nous empêchent de parler de la vie des gens".

Reste que si l'extrême droite a peu de possibilités pour s'exprimer, c'est aussi en raison du faible nombre d'amendements qu'elle a déposé sur ce texte: environ 200. "On savait que le nombre de jours réservés pour débattre était limité", a justifié Jean-Philippe Tanguy, alors que les échanges prendront fin ce vendredi à l'Assemblée nationale.

"L'idée c'est d'aller à l'essentiel", expliquait-il à BFMTV.com, il y a quelques jours. Autrement dit, à l'examen de l'article 7, fixant le report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans, contre 62 actuellement.

Baptiste Farge