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Rassemblement national

Assemblée nationale: Jordan Bardella accuse la Nupes d'en faire "un squat de punks à chien"

Jordan Bardella au siège du RN à Paris le 10 janvier 2023

Jordan Bardella au siège du RN à Paris le 10 janvier 2023 - Emmanuel DUNAND / AFP

Le numéro 1 du Rassemblement national juge que les députés de gauche créent "le bazar à l'Assemblée nationale", lors de l'examen de la réforme des retraites, faisant "un cadeau très important au gouvernement". Les députés RN ont été relativement discrets dans l'hémicycle pendant les débats.

Des mots très durs à l'encontre de l'union de la gauche. Après des débats très agités dans l'hémicycle ces deux dernières semaines pendant la réforme des retraites, Jordan Bardella a porté un sévère jugement sur les députés écologistes, socialistes, communistes et insoumis.

"La Nupes considère l'Assemblée comme un squat pour punks à chien, comme une ZAD où on peut hurler, aboyer, insulter", a jugé le numéro 1 du Rassemblement national ce mercredi sur France 2.

"Bazar" et "cadeau très important au gouvernement"

Dans son viseur: ce qu'il appelle "le bazar dans l'Assemblée nationale" qui a fait d'après le député européen "un cadeau très important au gouvernement" en empêchant "le débat sur le fond de la réforme". Après 8 jours de débat, les députés ne sont pas parvenus à atteindre l'article 7 du projet de loi qui vise à reculer l'âge de départ à 64 ans.

Si La France insoumise a multiplié les amendements avec environ 13.000 sur 20.000 lors de l'arrivée du projet de loi au Palais-Bourbon, le RN a choisi une stratégie très différente.

Marine Le Pen a eu beau dénoncer à plusieurs reprises "l'escroquerie" et "l'injustice" du recul de l'âge de départ à 64 ans, son groupe de 88 députés a été relativement discret pendant les débats.

Avec seulement 200 amendements déposés, les parlementaires RN ont surtout axé leur lutte contre le report de l'âge légal de départ à la retraite en voulant encourager la natalité. La motion de censure déposée par ces élus a par ailleurs été largement rejetée vendredi soir, quelques heures après la fin des discussions à l'Assemblée.

Contre "les blocages" pour lutter contre la réforme des retraites

Le RN a également pris ses distances avec le front syndical qui, a fait savoir par la voix de Laurent Berger tout comme par celle de Philippe Martinez, qu'il n'est pas le bienvenu dans les cortèges pour des questions de "valeurs". Marine Le Pen a dénoncé "l'hypocrisie" des syndicats" qu'elle a accusés d'être "responsables de l'élection d'Emmanuel Macron".

De son côté, Jordan Bardella a assuré "soutenir les manifestations" sur BFMTV dimanche tout en s'inquiétant des "blocages" du 7 mars prochain, la prochaine date de mobilisation.

Marie-Pierre Bourgeois