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Fête de l'Humanité: pourquoi c'est toujours un rendez-vous incontournable

La Fête de L'Humanité le 14 septembre 2019

La Fête de L'Humanité le 14 septembre 2019 - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

La 87e édition de l'évènement sera l'occasion pour la Nupes de se pencher sur son avenir. Mais Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon ne débattront pas ensemble, au grand dam du patron du parti communiste, pour qui ce moment reste un rendez-vous important de la vie politique et culturelle.

Entre un concert de Sexion d'Assaut et une prestation de Christophe Maé, pas question pour la gauche de manquer le rendez-vous qui commence ce vendredi. Fabien Roussel bien sûr, Jean-Luc Mélenchon, Sandrine Rousseau, Olivier Faure... Cette année encore, la Fête de l'Humanité qui fête ses 87 ans reste le rendez-vous privilégié de la gauche.

Et cette fête va au delà de la simple politique. C'est aussi, depuis plusieurs année, un rendez-vous culturel perçu comme un des derniers festivals de l'été.

"C'est un lieu unique dans lequel on offre un espace de réflexion unique. Il n'y a pas tant d'endroits que ça où vous pouvez assister à un débat et après aller écouter un concert", analyse le Fabien Gay, sénateur communiste et directeur de L'Humanité qui organise l'évènement, auprès de BFMTV.com

"Un temps pour voir" où la Nupes "veut aller"

Politiquement, l'accord des partis de gauche aux législatives justifie également des retrouvailles particulièrement attendues.

"On a besoin de ce temps-là pour faire le point sur nos premières semaines ensemble et voir où on veut aller", explique Antoine Léaument, député France insoumise.

Au menu de cette nouvelle édition, un débat sera particulièrement scruté: celui de samedi avec les présidents de groupe à l'Assemblée Mathilde Panot (LFI), Olivier Faure (PS), Julien Bayou (EELV) et Fabien Roussel pour débattre de l'avenir de la Nupes.

Le retour de Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon a refusé de débattre avec le communiste, avec qui les relations restent très compliquées, après les mois de tensions de la présidentielle et les désaccords sur la ligne de la Nupes.

"Nous ne sommes pas là pour faire le buzz et Fabien Roussel est parfois dans la critiques et dans les piques. Nous n'avions pas envie de ça", décrypte Antoine Léaument.

Après avoir annoncé vouloir "être remplacé" à la prochaine présidentielle, le patron de la France insoumise sera cependant bien présent après 6 ans d'absence et répondra aux questions des journalistes de L'Humanité.

Sandrine Rousseau attendue

Un autre débat sera particulièrement scruté : celui entre Carole Delga, la présidente socialiste de la Région Occitanie, opposée à la Nupes, Clémentine Autain (LFI) et le sénateur Pierre Laurent, ancien patron du PCF sur la question de la laïcité. Plusieurs voix au sein des socialistes avaient dénoncé le "malaise" des insoumis sur ces questions lors de la signature de l'accord entre les 2 partis aux dernières législatives.

Le gouvernement sera également présent en force avec 6 ministres, dont Gabriel Attal, Marlène Schiappa et Roland Lescure, petit-fils de résistant et de sénateur communiste.

"Moi, j'attends surtout le débat entre Sandrine Rousseau, Ian Brossat, Boris Vallaud et Aurélie Trouvé. Ça peut encore nous enflammer", se moque gentiment un collaborateur communiste.

Y aura-t-il un nouveau débat sur le "sexe des escalopes" comme l'avait qualifié Fabien Roussel en référence à l'écologiste qui dénonçait "le symbole de virilité" d'une "entrecôte cuite sur un barcecue ?" Réponse samedi.

Marie-Pierre Bourgeois