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Extrême gauche

Mélenchon regrette que Macron soit "le porte-parole de la droite"

Conférence de presse de Jean-Luc Mélenchon, le 4 mai 2018

Conférence de presse de Jean-Luc Mélenchon, le 4 mai 2018 - Capture BFMTV

Lors d'une conférence de presse donnée ce vendredi, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a réitéré ses critiques à l'égard de la réforme de la SNCF engagée par Emmanuel Macron, n'hésitant pas à comparer le président de la République à Margaret Thatcher.

A la veille de la "Fête à Macron", organisée à l'initiative du député de La France insoumise François Ruffin, le leader du parti Jean-Luc Mélenchon a donné une conférence de presse ce vendredi. L'occasion de mettre de nouveau en cause la réforme de la SNCF engagée par le gouvernement. Lors de son intervention, le député des Bouches-du-Rhône a vivement critiqué la "bataille" menée par Emmanuel Macron à l'égard des cheminots, et a par ailleurs regretté que le président de la République se positionne, selon lui, en tant que "porte-parole de la droite".

"On a tous compris le signal: dans cette période où Monsieur Macron veut être le porte-parole politique, le coordinateur, l'agrégateur de la droite, il s'est mis dans une posture d'abord avec un vocabulaire d'agression assez traditionnel à l'égard des Français, avant de passer à une deuxième phase en donnant une sorte de prolongement politico-social à ce qui avait déjà été fait pendant l'été avec les ordonnances sur le Code du travail", a déclaré Jean-Luc Mélenchon qui estime qu'Emmanuel Macron "se la joue à la Margaret Thatcher en agressant une corporation que sont les cheminots".

Critiqué à gauche, Emmanuel Macron gagne des points à droite

"Nous avons parfaitement reçu le signal et nous avons pensé qu'il fallait que la riposte soit de même niveau", a lancé le leader insoumis alors que le conflit social se poursuit en France. Confronté depuis plusieurs semaines à des mouvements de contestation, à la fois de la part des cheminots mais aussi des étudiants qui protestent contre la réforme de l'accès à l'université, l'actuel locataire de l'Elysée subit une chute de sa popularité.

D'après un sondage dévoilé ce vendredi, le chef de l'Etat a perdu 20 points en un an, 57% des Français interrogés se déclarant mécontents de son action. Le Président, qualifiés par certains opposants de "président des riches", parvient toutefois à gagner quelques points à droite. 54% des électeurs Les Républicains ont en effet une "bonne opinion" du président. Un chiffre confirmé par un baromètre réalisé par Kantar Sofres One Point pour Le Figaro Magazine, qui conclut que 53% des sympathisants de droite se disent satisfaits de son action. Un chiffre en hausse de 14 points en un mois.
Mélanie Rostagnat