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Extrême droite

Attaques du Hamas: pour Zemmour, "le combat d'Israël est celui de notre civilisation"

Éric Zemmour à Paris le 4 décembre 2022

Éric Zemmour à Paris le 4 décembre 2022 - Alain JOCARD / AFP

Le patron de Reconquête souhaite la dissolution des Frères musulmans en France, qui ne disposent cependant d'aucune association à leur nom. L'ex-candidat à la présidentielle reproche également aux insoumis leur soutien à "l'internationale jihadiste".

S'emparer des événements en Israël pour en faire une lecture française. Deux jours après le début des attaques surprise du Hamas depuis Gaza contre le pays dirigé par Benjamin Netanyahu, Éric Zemmour s'est fendu d'une longue vidéo publié sur les réseaux sociaux, dans laquelle il analyse la situation.

"Si rien n'est fait, nos rues connaîtront le même sort"

"Le combat d’Israël est celui de notre civilisation", y explique l'ancien candidat à la présidentielle.

Avant de lancer: "Si rien n’est fait, nos rues connaîtront le même sort que les rues israéliennes. Alors, ce seront nos enfants qui seront retenus en otage, nos proches qui seront abattus dans la rue, nos filles dont le corps sera exhibé".

De quoi pousser le patron de Reconquête à demander au gouvernement de "faire sa part", en "interdisant les Frères musulmans dont est issu le Hamas".

Les Frères musulmans sont un mouvement aux contours relativement flous fondé en Egypte en 1928, et dont l'identité idéologique est bien marquée au sein de la galaxie islamiste.

Des associations proches des Frères musulmans

Dans les pays d'obédience musulmane, le cœur du message de la "Confrérie" des "Frères" est l'application de la charia, c'est-à-dire la codification des comportements licites et illicites pour les particuliers sur la base des préceptes islamiques. La charte du Hamas s'identifie comme une branche des Frères musulmans en Palestine.

Plusieurs associations françaises sont régulièrement accusées d'être issues de cette mouvance, à l'instar de Musulmans de France, un temps appelés L'Union des organisations islamiques de France ou encore Barakacity et le Collectif contre l'islamophobie en France, tous deux dissous en 2020.

Les Frères musulmans ne disposent cependant d'aucune association officielle en France, sans possibilité donc de dissolution. Ils correspondent plutôt à un phénomène gazeux. On dira de tel imam, intellectuel ou militant associatif qu'il est "proche des Frères musulmans", jamais, ou presque, qu'il en est un.

La gauche accusée de soutenir "l'internationale jihadiste"

Les combat ont fait au moins plus de 1.100 morts dans les deux camps depuis samedi. Les forces israéliennes tendent de reprendre la main après cette attaque surprise du Hamas par les airs, la mer et la terre, en plein Shabbat, le repos hebdomadaire juif.

Les forces israéliennes continuent à traquer les membres du Hamas dans le sud d'Israël où ils ont massé 100.000 réservistes selon un porte-parole de l'armée. Elles ont aussi poursuivi leurs frappes aériennes contre des cibles à Gaza, où de nouveaux bâtiments ont été détruits.

Le patron de Reconquête qui a également réclamer la création d'un pont aérien pour "rapatrier les Franco-Isréaliens", profite également de sa vidéo pour tancer La France insoumise.

"L’internationale jihadiste frappe partout et elle peut compter partout sur les mêmes soutiens et la gauche française en fait honteusement partie", explique l'ancien journaliste du Figaro.

La France insoumise "prête à tout"

Pour lui, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon "s’est soumis et s’est déshonoré", en étant prêt à tout" "pour flatter son électorat".

Depuis samedi, les insoumis sont attaqués par la majorité présidentielle tout comme par le Rassemblement national. Jordan Bardella s'est dit "accablé" ce lundi sur BFMTV-RMC de "voir que la condamnation du terrorisme islamiste ne fait plus l'unanimité dans la société française".

Quelques heures après le début des attaques, les députés insoumis ont rédigé un communiqué de presse dans lequel ils expliquaient "déplorer les morts israéliens et palestiniens" tout en rappelant "le contexte d'intensification de la politique d'occupation israëlienne à Gaza".

Manuel Bompard a précisé sa pensée ce lundi sur France 2, indiquant condamner "les crimes de guerres commis par le Hamas", mais aussi ceux qui sont le fait de "l'État israélien à l'égard des Palestiniens depuis des années".

Marie-Pierre Bourgeois