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"Je serai loyale à la parole des femmes": Sandrine Rousseau assume ses propos sur l'affaire Julien Bayou

Sandrine Rousseau à l'Assemblée nationale le 11 juillet 2022

Sandrine Rousseau à l'Assemblée nationale le 11 juillet 2022 - Alain Jocard/AFP

Sandrine Rousseau affirme ne pas avoir "disqualifié" Julien Bayou mais dénonce "un système pour écraser la parole" de son ex-compagne et regrette la tournure prise par les débats.

C'est une affaire qui continue de faire du bruit. Alors que Julien Bayou est sorti du silence et a accusé Sandrine Rousseau, qui l'a publiquement mis en cause pour des "comportements de nature à briser la santé morale des femmes", d'être "allée trop loin", la députée s'est défendue ce samedi soir, sur le plateau de France 2.

"Je ne regrette pas", a-t-elle lancé.

Elle a notamment réaffirmé ne pas être à l'origine de cette affaire, expliquant que le principal intéressé avait déjà accordée une interview au Figaro à ce sujet. "Je n’ai pas dévoilé quoi que ce soit (...). Moi, j’ai juste dit l’état dans lequel j’ai rencontré cette femme", a ajouté l'écologiste.

"Qu’est-ce qui fait que quand Sandrine Rousseau dit un truc ça fait un retentissement et pas Julien Bayou?", a-t-elle lancé.

"Quelle est la solidarité qu’a eu cette femme?"

Si Sandrine Rousseau dit ne pas regretter ses propos, elle déplore la tournure prise par les débats. "On ne parle pas de ce que cette femme a subi, de la nature des violences psychologiques, on parle des éléments de langages, on ne fait que de dire une seule chose: c'est Rousseau contre Bayou", regrette-t-elle.

"On a mis un système pour écraser la parole de cette femme", explique Sandrine Rousseau.

"Tout le monde s’est mis à la place de Julien Bayou et personne ne s’est mis à la place de son ex-compagne (...). À l'Assemblée nationale, j’ai vu que plein d’hommes le prenaient par les épaules, le réconfortaient et prenaient des photos avec lui pour montrer leur solidarité. Quelle est la solidarité qu’a eu cette femme?", interroge la députée.

"C'est mon procès non stop"

Pour autant, Sandrine Rousseau affirme ne pas avoir "disqualifié" Julien Bayou et de ne pas avoir demandé sa démission. Sur le plateau de France 2, elle revient sur son passage dans l'émission C À Vous où elle est interrogée sur cette affaire.

"Là, je me dis que je suis en train de flinguer ma carrière politique", affirme-t-elle.

"Je me dis à qui je dois être loyale? À mon parti politique ou à la parole des femmes. Je serai loyale à la parole des femmes", poursuit-elle alors. "Le truc le plus sage c’était de me taire pour gagner le Congrès et le truc le plus militant et honnête c’est de défendre les femmes".

"Depuis c'est mon procès non stop", déplore-t-elle.

Revenant sur la phrase de Julien Bayou qui l'accuse d'être allée trop loin, Sandrine Rousseau affirme: "toutes les féministes même Simone Veil… On disait qu’elles allaient trop loin".

Salomé Robles