Entre soutien et critiques, le camp Macron se divise autour du cas Ferrand
Jean-Louis Bourlanges, figure du centre, candidat "La République en marche" dans la XIIe circonscription des Hauts-de-Seine et soutien d'Emmanuel Macron, ne fait pas mystère de sa position dans l'affaire soulevée autour de Richard Ferrand.
"Si j'étais à la place de Richard Ferrand..."
Ce mercredi soir, sur BFMTV, il a ainsi commencé: "Ce n’est pas parce que quelqu’un n’a pas commis d’acte illégal qu’il est fondé à être tenu pour moralement exemplaire." Jean-Louis Bourlanges a même ajouté: "Il faut à mon avis avoir un débouché judiciaire dans cette affaire et je ne doute pas que la justice va fonctionner. Je crois qu’il y a quand même tout un ensemble de problèmes un peu complexes sur le plan juridique qui doivent être examinés."
L'ancien député européen, qui se dit "choqué" par la tournure que prennent les événements, a assuré que la tempête médiatique suscitée par les soupçons de mélanges des genres dans la carrière récente de l'actuel ministre de la Cohésion des Territoires répandait une forme de désarroi jusque dans les rangs des troupes présidentielles: "Le premier responsable qui devrait faire quelque chose, c’est monsieur Ferrand lui-même. Les gens d’‘En marche !’ sont profondément inquiets. Ils estiment que la loi de moralisation est en cause car ils estiment que ce sera difficile de la faire passer alors qu’on tolérerait des comportements qui ne sont pas des comportements moraux." Définitif, Jean-Louis Bourlanges a avancé: "Si j’avais été à la place de Richard Ferrand j’aurais démissionné pour ne pas nuire à mon camp."
L'exécutif manifeste son soutien
Un peu plus tôt, et toujours sur notre antenne, Arnaud Leroy, député sortant de la 5e circonscription des Français établis hors de France et également soutien d'Emmanuel Macron, a quant à lui fait entendre un avis différent. Alors qu'on évoquait devant lui l'état de l'opinion quelques jours après les débuts de la controverse, il a rétorqué: "L’opinion des Français va en ce sens, sauf que vous avez les propos francs et fermes du président de la République, du Premier ministre hier soir sur le plateau d’un JT, à un moment donné, il faut arrêter et avancer. C’est une affaire qui n’est pas close parce que les médias l’entretiennent."